Ces derniers mois, j'ai vécu toutes sortes de cataclysmes. Je pensais m'en être enfin sorti, mais le cauchemar a recommencé depuis mercredi 28 août.
Je ne sais pas comment je sortirai de tout ça. J'essaie de protéger les miens, parfois contre eux-mêmes et c'est difficile tant chacun a conscience de son individualité et de son besoin de liberté (et je ne peux qu'approuver). J'essaie de me protéger et de me préserver.
Devant l'adversité, l'infidélité, le mensonge répété, la manipulation, le chantage, les manœuvres destinées à me rendre fou ou à le faire croire aux autres, je tiens et je tiendrai.
J'aimerais tant que ce jeu prenne fin, et que nous (re)commencions à vivre. Nous avons raté tant d'occasions, et aujourd'hui c'est par jeu que, nous connaissant si bien, nous persistons à nous faire du mal. Si facilement, car les joueurs aiment cela.
Et nos enfants dans tout ça ? Quelle image garderont-ils de nous ? Quels hommes et femmes vont-ils/elles devenir devant ce pitoyable spectacle que nous ne savons pas toujours leur cacher ?
Post scriptum - printemps 2014
Nous avons perdu et nous nous sommes perdus. Sans haine, j'espère, j'ose le croire. Avec une immense tristesse que nous ne savons plus partager. Le soleil du printemps sèche mes larmes. Qu'il fasse de même pour les tiennes.
Tu aurais eu 111 ans aujourd'hui. 111 roků dneska. Tu serais amusée par l'évolution du monde ces 26 années que tu n'as pas vécues. Tolik let!
Tu aurais accueilli mon épouse, puis mes enfants, en faisant tes grimaces habituelles. Tu aurais été sans doute heureuse que ma fille porte, parmi ses prénoms, le tien, francisé en Rosa quand tu avais épousé pépé.
Quel livre ! Des narrateurs successifs content le destin de quelques personnages d'exception, qui sont tellement mêlés à des faits avérés et à des personnages réels qu'on ne sait plus trop où s'arrête la réalité et où commence la fiction.
Une belle peinture de Brazzaville, des deux Congos de ce tournant du millénaire, de la guerre civile rwandaise (on parle de génocide, mais comment expliquer, comme le dit l'auteur, qu'il y ait autant ou presque de morts dans les deux "ethnies" ?)
Une langue maîtrisée, un vrai art de la narration, un très bon livre, là aussi...
Hier, j'ai dû ronger mon frein (aider les enfants à faire leurs devoirs) avant de le terminer d'une traite...
Encore une belle découverte. Le récit pourrait être autobiographique, celui d'exilé-e-s de l'ancienne Yougoslavie. Entre la narratrice, sa soeur qui disparaît, les autres personnages, un mélange de vies et de sentiments... une écriture agréable (avec cependant quelques erreurs de syntaxe qui laissent croire que le travail de l'éditeur fut bâclé), une belle création ou recréation de monde évanescent.
I say to
you today, my friends, so even though we face the difficulties of today
and tomorrow, I still have a dream. It is a dream deeply rooted in the
American dream.
I have a dream
that one day this nation will rise up and live out the true meaning of
its creed: "We hold these truths to be self-evident: that all men are
created equal."
I
have a dream that one day on the red hills of Georgia the sons of
former slaves and the sons of former slave owners will be able to sit
down together at the table of brotherhood.
I
have a dream that one day even the state of Mississippi, a state
sweltering with the heat of injustice, sweltering with the heat of
oppression, will be transformed into an oasis of freedom and justice.
I
have a dream that my four little children will one day live in a nation
where they will not be judged by the color of their skin but by the
content of their character.
I have a dream today.
I
have a dream that one day, down in Alabama, with its vicious racists,
with its governor having his lips dripping with the words of
interposition and nullification; one day right there in Alabama, little
black boys and black girls will be able to join hands with little white
boys and white girls as sisters and brothers.
I have a dream today.
I
have a dream that one day every valley shall be exalted, every hill and
mountain shall be made low, the rough places will be made plain, and
the crooked places will be made straight, and the glory of the Lord
shall be revealed, and all flesh shall see it together.
This
is our hope. This is the faith that I go back to the South with. With
this faith we will be able to hew out of the mountain of despair a stone
of hope. With this faith we will be able to transform the jangling
discords of our nation into a beautiful symphony of brotherhood. With
this faith we will be able to work together, to pray together, to
struggle together, to go to jail together, to
stand up for freedom together, knowing that we will be free one day.
This
will be the day when all of God's children will be able to sing with a
new meaning, "My country, 'tis of thee, sweet land of liberty, of thee I
sing. Land where my fathers died, land of the pilgrim's pride, from
every mountainside, let freedom ring."
And
if America is to be a great nation this must become true. So let
freedom ring from the prodigious hilltops of New Hampshire. Let freedom
ring from the mighty mountains of New York. Let freedom ring from the
heightening Alleghenies of Pennsylvania!
Let freedom ring from the snowcapped Rockies of Colorado!
Let freedom ring from the curvaceous slopes of California!
But not only that; let freedom ring from Stone Mountain of Georgia!
Let freedom ring from Lookout Mountain of Tennessee!
Let freedom ring from every hill and molehill of Mississippi. From every mountainside, let freedom ring.
And
when this happens, when we allow freedom to ring, when we let it ring
from every village and every hamlet, from every state and every city, we
will be able to speed up that day when all of God's children, black men
and white men, Jews and Gentiles, Protestants and Catholics, will be
able to join hands and sing in the words of the old Negro spiritual,
"Free at last! free at last! thank God
Almighty, we are free at last!"
Un thriller sur fonds historique (la recherche du trésor de Napoléon), bien enlevé, même si la fin traîne un peu. Le style de l'auteur (et/ou le talent du traducteur) est bien plus fluide que mes dernières tentatives.
Après, dès le début ou presque, l'histoire ne tient pas debout. Les personnages, les lieux, plein de choses sonnent faux.
Mais bon, pendant les vacances...
À noter que le titre anglais est the Paris vendetta.
Lu par à-coups, d'autant plus difficile que le récit est entremêlé d'apartés,
faits de descriptions scientifiques (zoologie, neurologie), philosophiques, de dessins...
Une vraie heureuse découverte de cette auteure d'origine indienne. Qui nous promène entre la France, l'Amérique, et l'Inde. L'héroïne est une artiste plasticienne qui essaie de percer dans le monde difficile de l'art contemporain, de traiter une maladie étrange, de comprendre les tenants et aboutissants d'une vision qu'elle a reçue d'une vie antérieure, et de la nécessaire expiation correspondante.
Une écriture intéressante, une histoire peu banale, un dépaysement à plusieurs étages, un beau livre.
Extrait:
Elle n'est pas du genre, elle, l'artiste
indienne, à se soucier à l'excès de son apparence. Cela l'étonne de penser
qu'un jour dans le passé, tandis qu'elle faisait la queue chez l'épicier ou
se tenait debout lors d'un vernissage, quelqu'un avait observé ses lèvres
et ses rides tout comme elle observe les gens. Quand elle travaille, elle
fronce souvent les sourcils, et parfois, assise devant le poste de
télévision, elle sent que la partie intérieure de son visage se relâche. À
d'autres moments, incapable au lit de trouver le sommeil, elle se rend
compte que ses mâchoires sont très serrées et que ses lèvres se pressent
l'une contre l'autre et lui font mal. Les émotions et états chimiques qui
accompagnent ces épisodes fréquents ont laissé des traces sur son visage.
Le temps et la pesanteur se ligueront pour les marquer davantage. Le fait
qu'elle soit mortelle et insignifiante, ce que son esprit a du mal à
saisir, se perçoit facilement lorsqu'elle pense au corps. Jour après jour,
celui-ci se délabre jusqu'à se désintégrer totalement. Elle n'a pas
d'enfant, mais si elle en avait, ça la rendrait folle de penser qu'un jour
eux aussi se flétriront et mourront. Quand elle songe à la vieillesse et à
la mort, c'est là sa seule consolation : au moins elle n'a pas
d'enfants.
Livre de lecture sur la plage, les soirs de vacances, trouvé dans la maison prêtée par mon frère.
Un thriller de 1993 qui reconstitue les États-Unis des années 1970, les ravages de la drogue et la guerre du Viêt-Nam, les opérations secrètes de la CIA, la guerre froide...
Cela aurait pu être haletant, prenant, intéressant s'il n'avait pas fallu avaler les quasi 700 pages du livre. Une écriture quasi automatique, un scénario à grosses ficelles, avec tellement de choses invraisemblables, et surtout cette idéologie manichéenne et militariste qui suinte à toutes les pages et finit par donner la nausée.
Je crois que j'ai de plus en plus de mal avec les auteurs américains...
Un récit de la construction de la nouvelle capitale du Brésil, à la fin des années 1950. Des destinées qui s'entremêlent, des réflexions sur la société, la politique, les rapports humains. Un kaléidoscope qui m'a permis de m'immerger en terre étrangère, avec un plaisir sans limite.
L'histoire finalement compte peu, tant le décor est époustouflant. Le narrateur essaie de comprendre des bribes de son passé en se rapprochant de son père à l'agonie. Y parvient-il ? J'ai plutôt l'impression que les propos entremêlés apportent de la complexité, de la densité au texte.
(Je l'ai terminé ce matin et lui ai recommandé. Elle l'a commencé aujourd'hui. Le couperet est vite tombé: "Glauque".)
Martin Amis ne fait pas dans la dentelle, la traduction est relativement fidèle, même si le titre-même, qui fait référence au discours annuel devant les députés britanniques, écrit par le premier ministre et prononcé par la reine, aurait mérité mieux, ou tout au moins une notule...
La description de la low society britannique contraste fort avec l'image qu'Albion persiste à vouloir donner à l'extérieur, mais ce problème d'image, nous l'avons partout dans le monde, dans cette société d'apparences à laquelle nous devons nous plier un minimum pour éviter à nos enfants de se sentir humiliés par leurs cruels camarades de classe, eux-mêmes préformatés.
Mais je divague. Lionel Asbo, ce n'est pas le personnage principal du livre (c'est plutôt son neveu Desmond Pepperdine, qui n'a pas, lui, trouvé son patronyme ridicule au point d'en changer...) mais c'est au moins le personnage central. Délinquant violent (cette violence est suffisamment exposée et encore plus sous-entendue dans le livre qu'il n'est pas nécessaire d'en rajouter...) qui finit par gagner au loto de quoi mener un train de vie de riche anglais...
Le reste, c'est la narration de la transformation de Des d'un adolescent ignare et abusé (je passe sur les détails) en un père de famille, de la classe moyenne, qui doit pourtant, dans le tout petit appartement qu'il occupe dans son quartier défavorisé, ne pas toucher à la pièce réservée à son oncle Lionel.
À lire. Je préfère la couverture de la version anglaise, qui rappelle les tabloïds de bas étage si populaires dans ce pays.
Pour terminer, une illustration parue dans The Telegraph avec quelques bonnes feuilles de ce roman...
So do the 30ft steel walls which now gird the 10-acre garden. And the local
children are said to be terrified of the two furious pitbulls, Jek and Jak,
who are taken on daily tours, or aggressive inspections, of the village.
Who, after all, would welcome the influx of the usual rabble that bob along in
the slipstream of fame and money? Parasites and predators, and all the
“Threnody” stalkers and lookalikes.
Local rumour has it, by the way, that “Jek” refers to Jekyll and Hyde, whilst
“Jak” alludes to Jack the Ripper. But this sounds a bit too “erudite” for
the East End “eejit”. More likely, “Jek” and “Jak” are garbled versions of
“Juke” and “Jyke”, the names fished out of a hat by Asbo’s companion,
“Threnody”, for the orphaned Somalian twins she long ago stopped sponsoring.
What you sense, in the end, is a feeling of general hurt and dismay. A sense
that these orderly rural lives are somehow travestied by the intrusion of
the jackpot jailbird, Lionel Asbo.
My photographer, the Sun’s Chris Large (one of the three journalists
brutalised by Asbo in August 2009), asks the picketers for leave to ring the
buzzer and announce our arrival.
Wearing a blue silk dressing gown and, of all things, mid-calf snakeskin
boots, Asbo walks briskly up the drive. He welcomes Chris and myself most
cordially, then endures a brief heckling from the petitioners at the gates.
“You know what I got, Daph?” he says. “Neighbours from hell.”
This remark intrigues me. I have come here with an “open mind” – after all,
you can’t believe everything you read in the papers! And I ask him, as we
walk down the drive, passing the famous Bentley “Aurora”, “Weren’t you a
neighbour from hell, Lionel? Back in Diston?”
“Me? Never. Except when I was a kid. You don’t want to be a neighbour from
hell, Daph,” he confides. “That’s lower class.”
Quand le maire d'une grande ville, prétendûment démocrate (c'est ce que signifie le "D" dans "UDI", son "parti politique" où il côtoie M. Borloo et M. Morin, entre autres) tient des propos aussi haineux sur les Roms, j'ai honte.
Devant le silence assourdissant des admirateurs du régime fasciste de Netanyahu, pourtant si prompts à se poser en descendants d'autres victimes du nazisme, j'ai honte.
Samudaripen, ou Porajmos. On sait, on savait, n'oublions jamais, et faisons en sorte que plus jamais cela.
En marge de l'accident tragique de Brétigny-sur-Orge, un texte passionnant de Del Debbio sur les pratiques liées à la généralisation des pico-ordinateurs portables (appelés vulgairement smartphones).
Prenez deux jeunes lambda qui sont plus ou moins régulièrement présents sur Twitter.
À ma gauche, Roby, pseudonyme de Robin, presque 12000 tweets à son actif et quelque 391 abonnés (on dit « followers »).
À ma droite, Aicha Kurdish, également un pseudonyme, je suppose, avec près de 2400 tweets et 250 abonnés.
Habituellement, Roby et Aicha postent sur leur compte Twitter de très
intéressantes photos de nourriture, de voitures et d’objets divers.
Ce vendredi 12 juillet 2013, ils vont entrer dans l’Histoire.
Le train Paris-Limoges déraille en gare de Brétigny-sur-Orge à 17H14.
Il est à souhaiter que ce texte soit présenté à tous les étudiants en journalisme, et même à tous les collégiens dans un cours sur la fiabilité des sources et le recoupement de l'information, bref sur le temps nécessaire pour rédiger et présenter une information authentique et non manipulée. Du boulot...
Une image belle et crue de ce que vit cette génération, et que connaissent aussi ceux qui ont quelques années de moins.
Un jour, j'aurai le temps peut-être de commettre un Ouadou, cinquante-et-un ans...
Juste le début ici...
Je suis né en 1984, je vais entrer dans ma trentième année. Je pense
que le moment est venu de parler un peu plus longuement que ne le font
de temps à autres les médias généralistes de ce que c’est que d’être un
jeune français entrant dans sa trentième année, en 2013.
Je vais me plaindre. C’est puéril, mais pas encore interdit.
Je suis vraisemblablement ce qui s’approche le plus du français
lambda. Je suis blanc, avec 25% de sang italien, issu de la classe
moyenne inférieure. Profs et éducs du côté de mon père, prolos et petits
fonctionnaires du côté de ma mère. Je n’ai manqué de rien, mes parents
ont toujours pris soin de moi, chacun de leur côté (ils ont divorcé
quand j’étais petit pour coller au cliché de la famille normale).
Je veux rappeler que dans l’héritage de Nicolas Sarkozy, il y a le fait
que Panama soit sorti de la liste noire des paradis fiscaux. Ce n’est
pas anodin car tout l’immobilier louche se retrouve là-bas. Sarkozy a
fait obstruction sur le plus grand dossier fiscal de l’histoire, il est
le premier président à bénéficier d’autant de données et n’en a rien
fait. Sauf à consolider une des places financières les plus toxiques par
son opacité.
Pour mémoire. Ceux qui voteraient pour lui le feraient en connaissance de cause.
Le gouvernement français osera-t-il interdire les perturbateurs endocriniens (PE), ces polluants qui – même à des doses infimes – peuvent perturber le système hormonal et provoquer certains cancers, des dysfonctionnements du système nerveux ou encore engendrer des problèmes de reproduction ? Rien n'est moins sûr. Le texte de la « stratégie nationale sur les perturbateurs endocriniens » (SNPE) est pour le moment bloqué au ministère de l'Écologie. Rédigé par un groupe de travail comprenant des représentant des ministères, des élus nationaux et européens, des représentants de l'industrie, des chercheurs et des ONG, ce document est censé déterminer des actions de recherche, d'expertise, d'information du public, et de réflexion sur le cadre réglementaire. C'est sur ce dernier point que les tensions se cristallisent.
Concernant les produits phytosanitaires et biocides, le texte propose de pouvoir « réviser les critères d'exclusion » de certaines substances après une étude d'impact. Cette étude pourrait considérer comme pertinent le « seuil » de dangerosité, cette quantité de produit en deçà de laquelle il est considéré comme inoffensif. L'exclusion des pesticides reconnus PE ne serait plus actée a priori, mais après une évaluation du risque.
Cette proposition tranche avec l'avis des parlementaires européens qui ont souligné, en mars dernier, que, en l'état actuel des connaissances, on ne pouvait établir de valeur limite pour les perturbateurs endocriniens : les PE peuvent avoir des effets indésirables qu'elle que soit la quantité, estiment-ils. Le règlement européen qui encadre la mise sur le marché des produits phytosanitaires se base lui aussi sur la dangerosité intrinsèque des pesticides reconnus PE.
Dérogations autorisées
Le projet de texte propose par ailleurs que si des producteurs se déclarent en « impasse technique », c'est-à-dire incapables de se passer du produit (même PE), ils pourront l'utiliser ! On resterait ainsi dans une tradition bien française de dérogations, comme sur l'épandage aérien, contraire à tous les grands principes de précaution édictés au niveau national et européen. « Nous dénonçons aujourd'hui l'entêtement des ministères à vouloir à tout prix laisser dans le texte de la future SNPE cette disposition soutenue par le seul MEDEF et qui vise seulement à céder aux pressions de groupes de pression agricoles et agrochimiques », déclare François Veillerette, porte-parole de Générations futures. Le message est transmis au ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll, qui ne manquera sans doute pas de plaider la défense du principe de précaution auprès des professionnels du secteur, puisqu'il veut faire de la France le leader européen de l'agro-écologie...
Le petit schéma en début de message vient d'un autre site. Il montre tout le danger de ces perturbateurs.
Paris, capitale internationale des amoureux, même si cela se joue à une tête de
gondole avec Venise et ses miasmes d'égout à ciel ouvert. Doisneau avait dû
faire poser deux étudiants en théâtre pour obtenir son célèbre
cliché, alors qu'il suffit de mitrailler modérément dans les rues de la
ville pour fatalement capturer une
preuve d'amour. Cela dit, il reste infiniment plus difficile de
photographier l'amour que le sexe.
Le sexe, lui, s'étale partout, affiches de rue à
connotations lourdingues et grasses, abords kiosquiers envahis d'accroches
libidineuses au possible, allusions appuyées dans la presse, la télé, avec des
débats de haute volée, faut-il baiser le premier soir? ou des questions
existentielles graves : Alors, Michel Rocard, est-ce que
sucer, c'est tromper ? L'éducation sentimentale des ados du XXIe siècle
se fait à coup de pornos, le vibro est un objet ludique et tendance qui a
quitté l'intimité des boudoirs pour les
vitrines de la mode chic et décomplexée et personne n'ignore que la verge
européenne standard mesure 17,5 cm ou que l'Occidental moderne et sain
ramone sa bourgeoise ou celle du voisin trois fois par semaine à raison de 14 à
18 minutes de coït vaillamment mené chaque fois, avec ou sans Viagra. Et tant
pis pour tous ceux qui n'entrent pas dans la moyenne ! Ils feront semblant
d'être comme les autres et enterreront leur honte et leurs pudeurs au fin fond
de leur alcôve dérisoire et pathétique.
L'hypersexualisation de l'espace social investit notre vie privée, fait de nous
des techniciens du sport en chambre et normalise nos pratiques intimes.
L'orgasme se conjugue à l'impératif et l'injonction de la réussite sexuelle
colonise nos imaginaires sensuels et amoureux, appauvrissant la palette des
sentiments, la remplaçant par une simple mécanique des fluides, aliénante et
triste. Les marchands de chair tiède font leur lit de nos pulsions canalisées
et remettent le couvert quand nous nous ruons ensuite dans les centres
commerciaux pour tenter de combler un vide et une frustration que nous
ressentons profondément sans jamais pouvoir les nommer ou les identifier.
Le corps social contemporain est comme un ado attardé qui se focalise sur le
touche-pipi et reste totalement ignare quant à la délicate question du
sentiment amoureux. Il est dramatique d'être puceau à 40 ans, mais qui s'émeut
de ceux qui traversent une existence humaine entière sans jamais avoir aimé ou
avoir été aimés ? Qu'est-ce qu'une vie sans amour ? Qu'est-ce qu'une
relation sans profondeur ?
Il n'y a ni mots ni objectif pour mettre en scène ou seulement évoquer la
subtile alchimie du sentiment amoureux, celui qui lie les êtres avec plus de
force et de persistance qu'aucun contrat ou qu'aucune imbrication forcenée des
organes génitaux ne pourra jamais le faire. Le sentiment amoureux ne se raconte
pas, il se vit, tout simplement. Parce qu'il est indicible, le sentiment
amoureux ne se prête guère aux OPA médiatiques ou à la société du contrôle du
comportement humain. Le sentiment amoureux est profondément subversif, il
révolutionne l'existence de ceux qui le vivent, il s'affranchit des normes, des
codes, des modes d'emploi, des caricatures et des réductions à l'emporte-pièce.
C'est une fulgurance qui ravage tout sur son passage, qui fait crépiter les
relais synaptiques comme une tempête de pop corn dans un champ de micro-ondes,
c'est une évidence qui affole le rythme cardiaque, embrase les regards et
embellit le monde entier. Qui pourrait décrire le cocon d'apesanteur qui isole
les amoureux de la folle course du monde, le tunnel des regards qui
s'accrochent dans une sublime vision sélective, la musique céleste des voix qui
s'arrondissent et se fredonnent des banalités au creux d'une brume de
cheveux ? L'espace intime du bien-être ensemble est la bulle d'univers en
constante expansion dans laquelle les amoureux construisent d'autres possibles
avec de petites briques de quotidienneté. Le sentiment amoureux se nourrit de
bribes de l'autre, un souffle légèrement appuyé, un regard tendre, un rire qui
soulage, un sourire immense qui envahit le monde et le rend subitement plus
beau, des mots qui coulent et qui apaisent, des rires qui débordent et de
l'incroyable certitude d'être enfin arrivé quelque part, d'être exactement où
l'on doit être, d'être arrivé, là, chez soi, partout, et de pouvoir enfin poser
ses valises.
Si le paroxysme du sentiment amoureux ajoute la fusion des chairs à celle des
esprits, il n'y a pas dans la découverte sensuelle d'alter ego une
part de cette course vaine à la jouissance à tout prix, à la performance brute
et autosatisfaite. La rencontre des corps n'est alors que la matérialisation
heureuse et partagée du plaisir intense de s'être enfin trouvés et reconnus. Il
n'y a plus de maladresse dans l'exploration de l'autre, plus aucune valeur
esthétique dans les gestes, les postures et les corps soudés, plus que l'ultime
et intense danse de la vie, celle qui sublime le monde et les êtres et qui n'a
d'autre dimension qu'un éternel présent.
Bien que lecteur régulier du Monolecte, j'avais raté celui-là. Comme quoi...
Un beau livre, une belle écriture, une histoire (vraie) incroyable, j'avoue avoir sur son site :
été ému par cette biographie romancée de Jean Grégor, fils de Pierre Péan, qui raconte si bien son expérience
Beaucoup d’écrivains n’attendent pas le dixième livre pour se plonger dans leur histoire familiale. Même si ça n’était pas un but, il était peut-être temps -avec mes yeux transformés par l’expérience de l’écriture- de retrouver ceux qui m’ont vu grandir. L’aspect atypique de l’histoire que je voulais raconter me titillait : ce n’est pas dans toutes les familles qu’un contrat est posé sur la tête du père. Surtout quand ce père devient quelques années plus tard ami avec « son tueur ».
Si pendant mes jeunes années, j’écoutais l’album de Gainsbourg « Aux armes et caetera », si je traînais des heures durant sur mon vélo, mon père, lui, faisait des enquêtes, sortait des livres « qui dérangeaient » , menant une vie trépidante, non exempte de dangers.
Que savais-je de ces menaces qui planèrent sur lui ? Que savais-je des sujets embarrassants dont traitaient ses enquêtes? Pas grand-chose. Si je voulais en connaître plus sur cette amitié entre lui et celui qui avait eu pour mission de le liquider, j’allais devoir reconstruire avec mes souvenirs et divers témoignages des fragments de cette époque.
Il fut assez réticent quand je lui fis part de mon idée : faire un livre sur cette amitié particulière. Le sujet était très sensible. Et pour un homme secret comme mon père, pour un homme qui navigue de source en source sans jamais les dévoiler les unes aux autres, la sensation d’être mis à nu devait, et doit être désagréable. Je le sais, je le comprends, et je me suis excusé pour ce désagrément. Pourtant rien d’intéressant n’existe si l’on ne force pas le destin. Rien n’aurait pu exister si je ne lui avais pas forcé la main.
Voilà donc l’histoire vraie que je raconte dans L’ombre en soi. Progression lente vers deux hommes de l’ombre, le livre aborde des questions auxquelles je n’ai pas nécessairement cherché à répondre. Une seule certitude : j’ai avancé en marchant sur des œufs. Et cela autant en abordant mon père que son ami.
Et cela m'a donné envie de lire d'autres livres de Jean Grégor, et de me replonger dans les passionnantes enquêtes de Pierre Péan.
Malgré les reproches à peine voilés, les soupçons et les colères, je ne peux qu'avouer ici mon absence totale de double vie.
Je comprends votre déception, et que vous ne souhaitiez pas aller plus loin dans votre lecture.
50 ans passés, pas de Rolex, pas de maîtresse, suis-je un raté ? Je ne crois pas, non. La vie m'a déjà apporté beaucoup de bonheur, tellement qu'il constitue un stock d'optimisme qui me permet parfois d'attendre des jours meilleurs.
C'est que ce premier semestre a été quelque peu éprouvant. J'ai retiré volontairement les messages qui concernaient une partie trop personnelle de ma vie. Même si certains pensent qu'un blog est un "journal extime", j'en fais plutôt un endroit d'écriture en français (dans d'autres langues, j'interviens sous mon identité vraie, histoire de brouiller les pistes, même si la NSA et la DGSE savent tout...)
Aujourd'hui, je profite de ces beaux jours, des miens, de ceux que j'aime, et le reste n'a pas tant d'importance que ça.
Un matin, au réveil, curieuse surprise. Non seulement il y a un inconnu dans votre lit - ce sont des choses qui arrivent -, mais il est branché dans votre dos par un réseau de tubes qui, entre vous et lui, font circuler du sang et d'autres liquides - ce qui est quand même plus rare. L'homme est un grand violoniste, un génie absolu. Il est atteint d'une maladie des reins, et vous étiez le seul organisme compatible. Ses admirateurs vous ont donc kidnappé, endormi, opéré. Vous en avez pour neuf mois. Si vous le débranchez, le violoniste mourra. Mais, après tout, vous n'avez vraiment rien demandé. En un sens, c'est même un cas de légitime défense. Si vous exigiez qu'on le débranche, seriez-vous moralement monstrueux ? Quelle que soit votre réponse, sachez qu'elle sera transposable à la question de l'avortement...
Ne vous croyez pas trop vite sorti d'affaire. En effet, si vous résolvez ce dilemme, dix-huit autres vous attendent. Celui du tramway fou, qui va écraser cinq traminots, sauf si vous déviez la machine sur une voie où ne travaille qu'un seul homme. Celui du type qui pique le parapluie d'un inconnu à la sortie du restaurant, juste parce qu'il n'a pas envie de se mouiller. Celui des adolescents, frère et soeur, qui font l'amour un soir d'été en étant sûrs de n'avoir pas d'enfant et que personne n'en saura rien. Chaque fois, les questions sont : que faire ? Au nom de quoi approuver ou condamner ? Quel genre de règles, de raisonnements et d'évidences mettez-vous en oeuvre pour vous prononcer ?
Contrairement à ce que dit Droit, ce livre n'est pas loufoque, il est tout au plus plaisant et j'avoue que, dans les transports lyonnais, il m'a surtout fait mal au crâne... Parce que finalement, il est trop complexe, pose plus de questions qu'il n'apporte de réponses (en cette période où je recherche tant des réponses...)
Et puis, je suis surpris des références bibliographiques de l'auteur. N'y a-t-il que les Américains qui soient capables d'écrire sur ce domaine ? Quid de la diversité humaine ?
Un roman d'anticipation qui nous transporte à Istanbul dans quelques années...
des innovations technologiques, mais surtout un enchevêtrement d'histoires et d'intrigues qui nous promène dans ce concentré d'Orient et d'interculturalité qu'est la Turquie.
Un livre passionnant, même si l'attaque est un peu poussive. Il faut en effet un peu de temps pour assimiler les éléments des différentes intrigues, entre les traders qui vont faire couler leur entreprise, l'enfant handicapé qui va réussir à faire échouer une action terroriste, et la spécialiste d'antiquités à la recherche d'un "homme mellifié".
À lire tranquillement pendant des vacances, plutôt que par à-coups le soir pour s'endormir (parce que trop volumineux pour être trimballé dans les transports).
Un film drôle, amusant et émouvant, sur le sentiment amoureux à 20 ans... et un peu plus tard. Un Alain Chabat extraordinaire, mais les autres aussi sont excellents.
Nous y sommes allés en couple, une oasis au milieu du désert de notre relation actuelle.
Un instant de bonheur dont j'ai stocké tout le positif.
Inspirer 8 fois
et produire 0,3 g d'oxyde de carbone
Votre coeur va battre 36 fois
Produire 72 millions de globules rouge
Faire circuler le sang sur 4 miles (6,4 km)
Perdre 174000 cellules de la peau
Cligner 6 fois des yeux
Avoir 25 pensées
et produite 100 Watts d'énergie...
Un drôle de roman. La quatrième de couverture ne traduit que partiellement le contenu du roman, et encore moins son intérêt. Intérêt qui n'est pas lié à l'accrocheuse quatrième de couverture (encore que, certains soirs d'été déshinibés, je ne doute pas que cela puisse provoquer un certain effet) mais à la thématique, qui n'est pas sans affinité avec le Blood Music de Greg Bear, quand une matière devient vivante et transforme le monde selon sa volonté.
Un article de Nolwenn Weiler, sur Basta!. On ne pourra pas dire qu'on ne savait pas, la mondialisation libérale, c'est la Shoah à l'échelle planétaire.
Extrait.
Plus de 1 700 morts en huit ans. Tel est le lourd tribut payé par les
ouvrières du textile au Bangladesh pour fournir à bas coûts des
tee-shirts ou des chemises aux grandes marques occidentales. Avec un
millier de morts, la catastrophe du Rana Plaza a enfin attiré
l’attention de l’opinion. Et obligé les grandes enseignes à réagir en
signant un accord qui devrait faire date. De leur côté, les grandes
marques françaises, comme Carrefour ou Auchan, qui continuent de
s’abriter derrière leurs codes de bonne conduite, peinent à s’engager
véritablement.
Des vêtements destinés à une marque du groupe Carrefour auraient, selon
des témoignages d’ONG sur place, été fabriqués dans les ateliers du Rana
Plaza, l’immeuble qui s’est effondré le 24 avril dernier au Bangladesh,
ensevelissant 1 127 personnes, non loin de Dacca, la capitale du pays. « Nos
partenaires ont retrouvé des étiquettes des marques Carrefour (Tex),
Auchan (In Extenso) et Camaïeu dans les décombres de l’immeuble Rana
Plaza. Nos investigations se poursuivent pour déterminer si ces marques
se fournissaient bien auprès de ces usines », précise Dorothée Kellou, de Peuples solidaires et du Collectif Éthique sur l’étiquette.
Mais le géant français de la grande distribution nie avoir recours aux
usines qu’hébergeait l’immeuble qui s’est écroulé. Se contentant d’un
bref communiqué qui explique que la marque (Tex, la marque textile de
Carrefour) « n’avait pas de relations commerciales avec les fournisseurs du Rana Plaza ».
Carrefour a cependant indiqué au dernier moment, dans la soirée du 14
mai, que le groupe rejoignait finalement les signataires de « l’accord
de prévention des incendies et de sécurité des bâtiments au
Bangladesh », que plusieurs poids lourds de l’habillement, tels Zara,
H&M et C&A, ont signé le 13 mai.
Après un hiver que j'aimerais que tous dans notre famille oublient, le printemps a fait une timide apparition dans nos vies et aussi dans l'atmosphère. Il tarde à se stabiliser, et le contrecoup des efforts consentis pour remonter la pente est là, surtout que les efforts à faire sont au moins aussi importants.
Je ne suis vraiment pas un androïde, et je ressens depuis 2 ou 3 jours une profonde fatigue. Je profite donc des instants de calme pour m'accorder du repos, et l'une des premières "victimes" de mon lâcher prise est ce blog. Il reste que ma tête est toujours pleine d'idées, de mots à dire, mais je pense aussi qu'à certains moments il faut se donner du temps.
Dans Marianne, Guy Konopnicki présente un livre remarquable. Extrait.
Dans un livre choc, un policier et un limier du fisc
racontent l'instauration d'un système politique et affairiste dans les
Hauts-de-Seine. Une enquête édifiante.
Dans 92 Connection, Noël Pons
et Jean-Paul Philippe retracent la saga des barons des Hauts-de-Seine
qui, après avoir conquis la banlieue ouest de Paris, se partagèrent les
fabuleuses richesses du département. Ce livre est en soi un événement
par la qualité de ses auteurs : Noël Pons, fonctionnaire de la direction
générale des impôts, a été conseiller au Service central de prévention
de la corruption ; Jean-Paul Philippe a dirigé la brigade anticorruption
de la police judiciaire.
L'un et l'autre ont enquêté
pendant des années sur ce département. Une tâche d'autant plus ardue que
sous les gouvernements de droite, depuis 1986, la Place Beauvau a
souvent été une colonie des Hauts-de-Seine, occupée par Charles Pasqua
et Nicolas Sarkozy, tour à tour présidents du conseil général, puis par
Brice Hortefeux et Claude Guéant, ombres portées de l'ancien maire de Neuilly.
Cette singularité alto-séquanaise ne simplifiait pas le travail des
enquêteurs. Pourtant, dans leur style, celui des rapports de police et
des enquêtes fiscales, Noël Pons et Jean-Paul Philippe livrent la
matière brute d'un véritable roman. Une suite de la Curée, d'Emile Zola,
qui évoquait les affaires politico-financières nées, sous le second
Empire, de l'extension de Paris.
Un eldorado immobilier,
qui n'était rien en regard de ce méandre de la Seine où, du
Point-du-Jour à Rueil-Malmaison en passant par la Défense, les grandes
industries mécaniques laissèrent, dès la fin des années 60, d'immenses
friches, sur lesquelles furent bâtis les nouveaux quartiers d'affaires
et les ensembles résidentiels. Une terre idéale pour les aventuriers.
Car les maîtres des Hauts-de-Seine ne sortent pas de l'ENA, à
l'exception de Charles Ceccaldi-Raynaud, qui intégra la promotion
Tocqueville et fut administrateur civil. Les principaux héros de cette
histoire, qu'ils s'appellent Charles Pasqua, Patrick Balkany ou Nicolas
Sarkozy, ont en commun d'avoir conquis eux-mêmes le pouvoir, en ne se
laissant pas tétaniser par les principes moraux. Le département des
Hauts-de-Seine appelait ce type d'homme politique : il fut d'abord une
terre de conquête pour le parti du pouvoir, l'UDR des années Pompidou.
Un classique de John Brunner que j'avais lu adolescent, et dont je ne me souvenais guère. En fait, je pense que j'étais passé à côté de beaucoup de choses de ce livre.
De l'anticipation de bonne facture, ce roman écrit en 1968 décrit le début du XXIe siècle. La réalité est différente, mais l'est-elle vraiment ? Je pense par exemple aux "amochés", ces personnes qui, ayant perdu la raison, sont prises de soudains accès de violence criminelle.
Et puis, les "extraits" des "oeuvres" du sociologue Chad Mulligan valent toute description réaliste de notre société.
La traduction est bonne : je n'ai pas "senti" la langue anglaise en dessous. C'est un réel exploit, vu la complexité de la trame et la richesse expressive de l'auteur.
Depuis le 25 février, j'ai perdu 15 kilos. 4 semaines de régime starter, puis la phase de consolidation. Mes complices de régime ont également perdu plus de 10 kg.
Pas de problème de santé, pas de carence, pas de fatigue excessive, je me sens mieux et on commence à reprocher à ma femme de me laisser dépérir ;-)
Je suis proche de mon poids de forme, que du bien.
Si tu me dis adieu, je veux que le jour soit net et clair qu'aucun oiseau ne brise l'harmonie de son chant Bonne chance, trouve ce qui t'a manqué chez moi Si tu me dis "je te veux" que le soleil allonge le jour afin de voler du temps au temps d'une horloge arrêtée
Bonne chance à nous, trouvons ce qui nous a manqué hier Et prends ainsi tout le fruit que je peux te donner Le chemin que tu écris petit à petit vers demain Car demain, il manquera le fruit de chaque pas C'est pour cela qu'il faut avancer, malgré la brume
Si tu viens avec moi, ne me demandes pas un chemin droit et plat Ni des étoiles d'argent, ni un demain plein de promesses, Seulement un peu de chance, et que la vie nous donne un chemin bien long.
Stir it up; little darlin', stir it up. Come on, baby. Come on and stir it up: little darlin', stir it up. O-oh!
It's been a long, long time, yeah! (stir it, stir it, stir it together) Since I got you on my mind. (ooh-ooh-ooh-ooh) Oh-oh! Now you are here (stir it, stir it, stir it together), I said, It's so clear There's so much we could do, baby, (ooh-ooh-ooh-ooh) Just me and you.
Come on and stir it up; ..., little darlin'! Stir it up; come on, baby! Come on and stir it up, yeah! Little darlin', stir it up! O-oh!
I'll push the wood (stir it, stir it, stir it together), Then I blaze ya fire; Then I'll satisfy your heart's desire. (ooh-ooh-ooh-ooh) Said, I stir it every (stir it, stir it, stir it together), Every minute: All you got to do, baby, (ooh-ooh-ooh-ooh) Is keep it in, eh!
(Stir it up) Oh, little darlin', Stir it up; ..., baby! Come on and stir it up, oh-oh-oh! Little darlin', stir it up! Wo-oh! Mm, now, now.
Quench me when I'm thirsty; Come on and cool me down, baby, when I'm hot. (ooh-ooh-ooh-ooh) Your recipe is, - darlin' - is so tasty, When you show and stir your pot. (ooh-ooh-ooh-ooh)
So: stir it up, oh! Little darlin', stir it up; wo, now! Come on and stir it up, oh-ah! Little darlin', stir it up!
...
Oh, little darlin', stir it up. Come on, babe! Come on and stir it up, wo-o-a! Little darlin', stir it up! Stick with me, baby! Come on, come on and stir it up, oh-oh! Little darlin', stir it up.
Un article du Monde nous rappelle la gravité de la situation.
Le taux de pesticides dans le corps humain est plus élevé chez les Français
Par Paul Benkimoun
Les Français présentent un niveau d'imprégnation
par les pesticides parmi les plus élevés, par rapport à ceux relevés
dans des pays comparables. C'est ce qui ressort des résultats de la
première étude du genre, publiée lundi 29 avril, et réalisée par
l'Institut de veille sanitaire (InVS).
Cette enquête constitue le volet environnemental de l'étude nationale nutrition
santé. Menée en 2006 et 2007, elle a porté sur un échantillon d'environ
3 100 personnes âgées de 18 à 74 ans, représentatif de la population
résidant en France métropolitaine. Elle comporte deux volets. Le
premier porte sur l'exposition aux pyralènes (PCB-BL ou
polychlorobiphényles non dioxine-like), substances utilisées comme
lubrifiants ou isolants, et aux pesticides. Le second concerne les
métaux lourds.
Parmi les pesticides, les investigateurs distinguent l'exposition
liée à des produits pour la plupart désormais interdits appartenant à la
famille de organochlorés, et l'exposition aux organophosphorés (toujours utilisés) et aux pyréthrinoïdes.
Si "les mesures d'interdiction et de restriction d'usage semblent avoir montré leur efficacité pour les pesticides organochlorés",
souligne l'InVS, ces produits ont un caractère persistant. Les niveaux
retrouvés dans les urines en France sont intermédiaires entre ceux des
Etats-Unis ou de l'Allemagne et ceux des autres pays européens. Mais,
pour l'un des organochlorés, le 2,5-DCP (paradichlorobenzène, utilisé
comme antimite ou désinfectant) le niveau moyen est dix fois plus élevé
qu'en Allemagne. Une "particularité française", qui mérite d'être explorée, selon l'InVS. CONTRASTE AVEC LES NIVEAUX D'IMPRÉGNATION
Développés comme alternative aux pesticides organochlorés (tels le
DDT), les organophosphorés ont été retrouvés à un niveau supérieur à
celui constaté dans la population américaine, et similaire à celui
présenté par les Allemands.
Dans le cas des pesticides les plus récents, ceux de la famille des
pyréthrinoïdes, le contraste avec les niveaux d'imprégnation de la
population américaine est encore plus marqué. Les taux français
apparaissent trois fois plus élevés que ceux constatés outre-Atlantique
et demeurent supérieurs à ceux relevés en Allemagne. Les produits de
dégradation des pesticides pyréthrinoïdes "ont été retrouvés dans plus de 80 % des échantillons", à l'exception de deux des produits de cette famille.
Quant aux pyralènes, les niveaux de concentration sanguins sont "un peu supérieurs à ceux rapportés dans la population allemande il y a dix ans"
(et qui ont vraisemblablement diminué depuis, précise l'InVS). Surtout,
ils sont quatre à cinq fois supérieurs à ceux de la population
américaine ou néo-zélandaise. RETARDS CHRONIQUES
Pour ce qui est des métaux lourds, l'étude dresse un inventaire
plutôt rassurant. Les taux sanguins de plomb ont baissé d'environ 60 %
par rapport à ceux observés en 1995. Cette diminution résulte des
efforts qui ont porté sur l'élimination du plomb dans les peintures et
l'essence.
Les concentrations urinaires de cadmium – un toxique qui a tendance à s'accumuler – sont comparables à celles relevées précédemment en France, en Europe et aux Etats-Unis. Le seuil correspondant à une augmentation du risque d'atteinte rénale est dépassé dans 1,5 cas sur mille.
Les concentrations de mercure dans les cheveux, qui servent d'indicateur, restent à des niveaux "relativement faibles".
Mais 19 % des adultes dépassent le seuil de 1 µg/g de cheveux adopté
par les Etats-Unis. Quant à l'arsenic inorganique, la forme la plus
toxique de ce métal, les taux retrouvés sont "relativement bas."
C'est donc un premier état des lieux que livre l'InVS, mais il reste que la "biosurveillance" en France présente des retards chroniques par rapport à celle de nos voisins.
BASERRIAN
JAIO NINTZEN
ARBASO ZAHARREN ETXEAN.
UDABERRIA AURREAN.
NEGU GORRIA ATZEAN.
ETEN DA NIRE HARIA
PASA DENA PASATZEAN.
HILOTZA DAGO LARREAN
BIZITZAREKIN JOLASEAN BASERRIKO
LANETAN
ZEBILEN ALABA
TA PATUAK JO ZION
BIHOTZAREN ALDABA.
BERE BIDE BERETIK
ERORI ZEN AMA
AITA EZIN JASANEZ
BIZITZAREN ZAMA
BERE BURUA URKATUZ
JOAN ZEN BESTEENGANA ITXAURRONDOAN
DAGOEN
BELEAREN KANTA
BERE MOKOAN BEHERA
DOAN ODOL TANTA.
OSABAK ESAN ZIDAN
HITZEN ZALAPARTA:
GOGORATZEN AL ZARA
NOLA HIL ZEN AITA
BERE ERA BEREAN
HILKO ZARA BAITA. MALDIZIO
BELTZ HORI
GAINEAN DUDALA
BASERRITIK BANOA
INONDIK INORA
BIZITZAREN BIDEAK
ITXI ZAIZKIT ALA?
DENA BEGI ZORROTZEZ
IKUSTEN DUDALA,
KARABINAN SARTZEN DET
LEHENBIZIKO BALA.
LA
PRIMERA BALA
NACÍ EN EL CASERÍO,
EN LA CASA DE MIS ANTEPASADOS.
LA PRIMAVERA POR DELANTE,
ATRÁS EL CRUDO INVIERNO.
MI DESTINO SE HA PARALIZADO
ANTE LO ACONTECIDO.
LA MUERTE ESTÁ EN EL PRADO
JUGANDO CON LA VIDA.
LA MUERTE JUEGA
CON LA VIDA EN EL PRADO.
ATAREADA ANDABA LA HERMANA
EN LOS TRABAJOS DEL CASERÍO
CUANDO LA FATALIDAD
LE GOLPEÓ EL CORAZÓN.
POR EL MISMO CAMINO
CAYÓ LA MADRE.
EL PADRE NO PUDIENDO AGUANTAR
EL PESO DE LA VIDA,
SUICIDÁNDOSE SE REUNIÓ
CON LOS DEMÁS.
LA CANCIÓN DEL CUERVO
QUE ESTÁ EN EL CASTAÑO,
LA GOTA DE SANGRE
QUE RESBALA POR SU PICO.
EL TÍO ME DIJO UNAS PALABRAS
QUE TODAVÍA RETUMBAN:
¿RECUERDAS CÓMO MURIÓ EL
PADRE?
DE LA MISMA MANERA
MORIRÁS TÚ TAMBIÉN.
CON ESTA MALDICIÓN
SOBRE MI CABEZA
DEJO EL CASERÍO
PARA DIRIGIRME A ALGUNA PARTE.
¿ACASO SE ME HAN CERRADO
LOS CAMINOS DE LA VIDA?
VIÉNDOLO TODO CON OJOS AFILADOS,
INTRODUZCO EN LA CARABINA
LA PRIMERA BALA.
LA PRIMERA BALA.
LA PRIMERA BALA
Ich wart seit Wochen, auf diesen Tag
und tanz vor Freude, über den Asphalt
Als wär's ein Rythmus, als gäb's ein Lied
Das mich immer weiter, durch die Straßen zieht
Komm dir entgegen, dich abzuholen, wie ausgemacht
Zu der selben Uhrzeit, am selben Treffpunkt, wie letztes mal
Durch das Gedränge, der Menschenmenge
Bahnen wir uns den altbekannten Weg
Entlang der Gassen, zu den Rheinterrassen
Über die Brücken, bis hin zu der Musik
Wo alles laut ist, wo alle drauf sind, um durchzudreh'n
Wo die Anderen warten, um mit uns zu starten, und abzugeh'n
An Tagen wie diesen, wünscht man sich Unendlichkeit
An Tagen wie diesen, haben wir noch ewig Zeit
Wünsch ich mir Unendlichkeit
Das hier ist ewig,ewig für heute
Wir steh'n nicht still, für eine ganze Nacht
Komm ich trag dich,durch die Leute
Hab keine Angst, ich gebe auf dich Acht
Wir lassen uns treiben, tauchen unter, schwimmen mit dem Strom
Dreh'n unsere Kreise, kommen nicht mehr runter, sind schwerelos
An Tagen wie diesen, wünscht man sich Unendlichkeit
An Tagen wie diesen, haben wir noch ewig Zeit
In dieser Nacht der Nächte, die uns so viel verspricht
Erleben wir das Beste, kein Ende ist in Sicht
Kein Ende in Sicht
Kein Ende in Sicht
Kein Ende in Sicht
An Tagen wie diesen, wünscht man sich Unendlichkeit
An Tagen wie diesen, haben wir noch ewig Zeit
In dieser Nacht der Nächte, die uns so viel verspricht
Erleben wir das Beste, kein Ende ist in Sicht
Erleben wir das Beste, und kein Ende ist in Sicht
Kein Ende in Sicht
Si em dius adéu,
vull que el dia sigui net i clar,
que cap ocell
trenqui l'harmonia del seu cant.
Que tinguis sort
i que trobis el que t'ha mancat
en mi.
Si em dius "et vull",
que el sol faci el dia molt més llarg,
i així, robar
temps al temps d'un rellotge aturat.
Que tinguem sort,
que trobem tot el que ens va mancar
ahir.
I així pren tot el fruit que et pugui donar
el camí que, a poc a poc, escrius per a demà.
Què demà mancarà el fruit de cada pas;
per això, malgrat la boira, cal caminar.
Si véns amb mi,
no demanis un camí planer,
ni estels d'argent,
ni un demà ple de promeses, sols
un poc de sort,
i que la vida ens doni un camí
ben llarg.
Qui aurait cru qu'un jour j'avoue avoir lu un livre entier de Jean d'Ormesson ?
Le lundi de Pâques, de passage impromptu chez mon beau-père (dont le sens de l'humour est insondable, et dire qu'il l'a transmis à mon petit dernier...), je me vois proposer C'est une chose étrange à la fin que le monde et ne peux que l'accepter.
Je ne le regrette pas. C'est un livre pétillant, au style enlevé, et surtout qui résume en peu de pages l'histoire de la pensée occidentale par rapport à la religion et à la cosmogonie.
Un exercice qui a dû ravir l'auteur, agrégé de philosophie, et auquel je ne trouve qu'un défaut : l'absence de référence au reste de la planète (culture asiatique, africaine, améridienne...)
À noter que le livre a été publié en 2010 et que Wikipédia dit que c'est un "roman". "Conte philosophique" serait plus approprié.
Tellement ridicule, ce responsable de "pôle espoir" qui pourrit la vie à mon grand en croyant qu'il ne reviendra pas à son meilleur niveau après cinq mois de blessures.
Tellement stupide, le coach de son club, son complice, de ne pas retenir mon grand dans les dix quand l'équipe accède aux quarts de finale... et tellement ridicule, quand les "petits" d'en face se revèlent de grands costauds contre lesquels mon grand aurait pu faire valoir son impact physique.
Quelle image peuvent espérer donner d'eux-mêmes ces deux *$£%§!, qui n'ont d'autre satisfaction que de pourrir un gamin de quinze ans, lequel par ailleurs s'en moque éperdument ?
Quels naïfs, ces "chrétiens" qui prétendent lutter contre la nouvelle loi sur le mariage, sans se douter qu'ils font le lit de l'extrême droite, qu'elle s'appelle Civitas, Front National ou UMP.
La rencontre de Mme "Barjot" et de l'avocat pourri député du FN Collard en est une triste illustration.
Catholique responsable, je me refuse à cautionner cette remise en cause de la laïcité qui sépare l'Église de l'État, et j'appelle tous à se lever contre le fascisme.
Ainsi Christian Lehmann qualifie-t-il Margaret Thatcher, qui après une vie à droite vient de passer l'arme à gauche...
En 1990, Margaret
Thatcher fut évincée du leadership du Parti Conservateur britannique. La
Dame de Fer, dont le poster orne les toilettes pour hommes de tout
Parti Libéral qui se respecte, mit sa considérable intelligence et son
pragmatisme réputé au service du privé.
L’industrie du tabac
vivait des heures difficiles. Les campagnes de santé publique
commençaient à faire effet dans les pays Occidentaux, et Big Tobacco,
qui tue chaque année deux pour cent de sa clientèle, voyait d’un œil
inquiet les jeunes commencer à se détourner de la cigarette. Qu’à cela
ne tienne. Maggie était là, et fut engagée par Philip Morris comme VRP
de luxe dans les pays de l’Est et du Tiers-Monde, là où la jeunesse, mal
informée, pouvait encore rêver du cow-boy Marlboro sans savoir qu’au
moment même, après avoir témoigné en faveur d’une législation
anti-tabac, celui-ci mourait d’un cancer du poumon à 52 ans.
Pas de paraphrase du livre d'Anne Gavalda, juste une idée d'elle mise à exécution sans elle, puisqu'elle devait pas en être: réunion fraternelle, deux frères, deux soeurs, pas vus depuis plus de trois ans... Le petit frère scotché par son métier entre Léman et Sarine, les soeurs libérées de leurs obligations professionnelles et presque familiales (l'avantage des enfants qui grandissent) viennent chez moi et nous partons ensemble, un vendredi soir, vers une foire du pays vaudois...
Surprise du petit frère, qui ne les attendait pas (j'avais dû a minima annoncer "notre" venue pour qu'il prépare le gîte)... et deux jours hors du temps, à tenir son comptoir pour le laisser dormir, à discuter de tout et de rien, à laisser loin de moi idées tristes et pensées déplaisantes.
Nous le referons, et peut-être cette fois-là il sera un peu averti et prendra ses dispositions pour lâcher son travail une journée...
Et cela fait du bien, alors que tous nous tournons autour de la cinquantaine (j'étais le premier, mais 4 ans 1/2 nous séparent à peine avec petite soeur...) et que nous sommes capables de parler de nos vies et de nos familles avec le détachement qu'il convient, et que nous sommes toujours capables de ressentir les joies, les peines, les angoisses et les espoirs les uns des autres.
Les traductions sont étonnantes mais la patte de l'artiste les rend transparentes...
Du fossoyeur, cent fois coupable
Au joueur d'orgue inconsolable
Tous m'accablent et me crient
Laisse-la-fuir
Le vieux saxophone argenté
Vient à mes oreilles siffler
Mais je n'étais pas né
Pour te voir partir
Je te veux...
Je te veux...
Tellement fort
Le Député saoul tourne en rond
Dans les rues de la procession
Où le Sauveur lui-même dit-on
Te réclame
Moi, j'attends qu'on vienne m'empêcher
De boire à ma tasse ébréchée
Qui n'éclaire que la moitié
de mon âme
Je te veux...
Je te veux...
Je te veux...
Tellement fort
Nos pères ont plutôt bien vécu
Sans se soucier de l'amour
Leurs filles ne supportent plus
Que je l'ignore à mon tour
Et j'irai chez la Dame de Pique
Parler à la belle domestique
Il faudra que je lui explique
Pourquoi
Si j'apprécie tout ce qu'elle me donne
Si elle me connaît mieux que personne
Même quand mes forces m'abandonnent
Même là,
Je te veux...
Je te veux...
Je te veux...
Tellement fort
Un voyage au cœur d'une aliénation, une écriture fluide, avec un humour acéré, une nouvelle bonne surprise dans mes choix au hasard de la bibliothèque municipale.
J'ai appris depuis que le livre était relativement ancien, que l'auteur semblait connu... mais cela n'apporte rien au plaisir de la lecture et de la découverte.
Les réactions aux récentes déclarations de Victorin Lurel, ministre de la République et éminent représentant de la Guadeloupe ont mis en évidence ce que le "politiquement correct" refuse de dénoncer: le racisme des élites françaises, sur un large éventail des partis politiques, de la "gauche de la gauche" à la droite parlementaire qui a glissé à l'extrême-droite il y a quelques années déjà (l'UMP).
Raciste, Julien Dray, un ancien militant trotskyste qui a intégré le PS mais qui regrette que le gouvernement n'envoie pas aux obsèques de Hugo Chávez "une personnalité de premier plan à cet enterrement". Raciste, Jean-Luc Mélenchon, un jacobin déjà connu pour sa phobie des langues régionales, Il parle du prétendu "mépris" de Victorin Lurel qui ne fait que prononcer des paroles pleines de bon sens et du respect qui est celui avec lequel on parle des morts dans la Caraïbe, région d'où il vient comme Hugo Chávez. Mais c'est plein de ses préjugés et débordant de suffisance que ce fils de colon en Afrique du Nord attaque M. Lurel et se montre sous son vrai visage.
Le racisme de la droite est moins inattendu, mais quand même. Commençons par Madame Laurence Parisot (combien de chefs d'entreprise antillais encore adhérents au MEDEF oseront l'avouer aujourd'hui ?) qui ressert au passage le mythe de Chávez dictateur, alors qu'il avait été élu démocratiquement, et qu'elle même vient de faire modifier les statuts du MEDEF pour briguer un troisième mandat de présidente...
On peut nommer aussi Hervé Morin, prétendu "centriste", qui en rajoute "J'ai honte pour mon pays". Toute honte bue, lui qui a trahi sa famille politique pour rallier l'extrême-droite et M. Sarkozy. Enfin, Jean-François Copé, qui a endossé les habits de raciste patenté de notre ex-président, ne nous surprend guère, d'autant qu'il parle de "dictature", lui qui est parvenu comme chacun sait à la présidence... de l'UMP.
Mardi dernier, réunion à Paris à 16h. TGV de 13h, 50 minutes de retard au départ de Lyon, 1h15 à l'arrivée à Paris. C'est qu'il neige, et comme cela n'arrive presque jamais, tout le monde est pris au dépourvu...
Arrivée à Paris, je suis refoulé à Bercy par des Messieurs portant l'uniforme de la RATP: la ligne 6 est fermée, incendie sur les voies. Comment faire pour rejoindre Glacière, la station bien nommée par ce jour de quasi-blizzard ? Ah, répondent-ils, passez par Châtelet pour rejoindre la Place d'Italie et terminer à pied !
Je retrouve la place d'Italie après un retard supplémentaire et j'entame mon périple jusqu'à ma destination finale. Le client est prévenu, tenu au courant de ma progression (mais pas de mes combats avec les loups, les Cosaques, ni de ma rencontre avec la Reine des neiges) m'attend, et m'accueille à 17h40 avec un café chaud...
Retour quelques dizaines de minutes plus tard, mais la neige a cessé de tomber, et le sol n'est même pas glissant, les employés de Bertrand ayant répandu du sable et du sel...
Un second roman de Pascal Granier, et j’aime toujours autant cet auteur,
surprenant dans sa narrative, dans sa façon détachée de poser les décors, de
faire vivre ses personnages, de nous surprendre jusqu’à la dernière ligne.
Une
histoire qui mêle douleur, amour, cruauté, rédemption.
J’ai profité d’un retard
de TGV pour le terminer assis inconfortablement sur le sol de la gare. Mais le
confort de la lecture a effacé l’inconfort de ma position.