23 juin 2013

L'Influence de l'odeur des croissants chauds sur la bonté humaine et autres questions de philosophie morale expérimentale (Ruwen Ogien)

J'ai emprunté ce livre à la bibliothèque pour son titre...

Voici le début de la critique de Roger-Pol Droit:

Un matin, au réveil, curieuse surprise. Non seulement il y a un inconnu dans votre lit - ce sont des choses qui arrivent -, mais il est branché dans votre dos par un réseau de tubes qui, entre vous et lui, font circuler du sang et d'autres liquides - ce qui est quand même plus rare. L'homme est un grand violoniste, un génie absolu. Il est atteint d'une maladie des reins, et vous étiez le seul organisme compatible. Ses admirateurs vous ont donc kidnappé, endormi, opéré. Vous en avez pour neuf mois. Si vous le débranchez, le violoniste mourra. Mais, après tout, vous n'avez vraiment rien demandé. En un sens, c'est même un cas de légitime défense. Si vous exigiez qu'on le débranche, seriez-vous moralement monstrueux ? Quelle que soit votre réponse, sachez qu'elle sera transposable à la question de l'avortement...

Ne vous croyez pas trop vite sorti d'affaire. En effet, si vous résolvez ce dilemme, dix-huit autres vous attendent. Celui du tramway fou, qui va écraser cinq traminots, sauf si vous déviez la machine sur une voie où ne travaille qu'un seul homme. Celui du type qui pique le parapluie d'un inconnu à la sortie du restaurant, juste parce qu'il n'a pas envie de se mouiller. Celui des adolescents, frère et soeur, qui font l'amour un soir d'été en étant sûrs de n'avoir pas d'enfant et que personne n'en saura rien. Chaque fois, les questions sont : que faire ? Au nom de quoi approuver ou condamner ? Quel genre de règles, de raisonnements et d'évidences mettez-vous en oeuvre pour vous prononcer ?

Contrairement à ce que dit Droit, ce livre n'est pas loufoque, il est tout au plus plaisant et j'avoue que, dans les transports lyonnais, il m'a surtout fait mal au crâne... Parce que finalement, il est trop complexe, pose plus de questions qu'il n'apporte de réponses (en cette période où je recherche tant des réponses...)

Et puis, je suis surpris des références bibliographiques de l'auteur. N'y a-t-il que les Américains qui soient capables d'écrire sur ce domaine ? Quid de la diversité humaine ?

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