(Je l'ai terminé ce matin et lui ai recommandé. Elle l'a commencé aujourd'hui. Le couperet est vite tombé: "Glauque".)
Martin Amis ne fait pas dans la dentelle, la traduction est relativement fidèle, même si le titre-même, qui fait référence au discours annuel devant les députés britanniques, écrit par le premier ministre et prononcé par la reine, aurait mérité mieux, ou tout au moins une notule...
La description de la low society britannique contraste fort avec l'image qu'Albion persiste à vouloir donner à l'extérieur, mais ce problème d'image, nous l'avons partout dans le monde, dans cette société d'apparences à laquelle nous devons nous plier un minimum pour éviter à nos enfants de se sentir humiliés par leurs cruels camarades de classe, eux-mêmes préformatés.
Mais je divague. Lionel Asbo, ce n'est pas le personnage principal du livre (c'est plutôt son neveu Desmond Pepperdine, qui n'a pas, lui, trouvé son patronyme ridicule au point d'en changer...) mais c'est au moins le personnage central. Délinquant violent (cette violence est suffisamment exposée et encore plus sous-entendue dans le livre qu'il n'est pas nécessaire d'en rajouter...) qui finit par gagner au loto de quoi mener un train de vie de riche anglais...
Le reste, c'est la narration de la transformation de Des d'un adolescent ignare et abusé (je passe sur les détails) en un père de famille, de la classe moyenne, qui doit pourtant, dans le tout petit appartement qu'il occupe dans son quartier défavorisé, ne pas toucher à la pièce réservée à son oncle Lionel.
À lire. Je préfère la couverture de la version anglaise, qui rappelle les tabloïds de bas étage si populaires dans ce pays.
Pour terminer, une illustration parue dans The Telegraph avec quelques bonnes feuilles de ce roman...
So do the 30ft steel walls which now gird the 10-acre garden. And the local children are said to be terrified of the two furious pitbulls, Jek and Jak, who are taken on daily tours, or aggressive inspections, of the village.
Who, after all, would welcome the influx of the usual rabble that bob along in the slipstream of fame and money? Parasites and predators, and all the “Threnody” stalkers and lookalikes.
Local rumour has it, by the way, that “Jek” refers to Jekyll and Hyde, whilst “Jak” alludes to Jack the Ripper. But this sounds a bit too “erudite” for the East End “eejit”. More likely, “Jek” and “Jak” are garbled versions of “Juke” and “Jyke”, the names fished out of a hat by Asbo’s companion, “Threnody”, for the orphaned Somalian twins she long ago stopped sponsoring.
What you sense, in the end, is a feeling of general hurt and dismay. A sense that these orderly rural lives are somehow travestied by the intrusion of the jackpot jailbird, Lionel Asbo.
My photographer, the Sun’s Chris Large (one of the three journalists brutalised by Asbo in August 2009), asks the picketers for leave to ring the buzzer and announce our arrival.
Wearing a blue silk dressing gown and, of all things, mid-calf snakeskin boots, Asbo walks briskly up the drive. He welcomes Chris and myself most cordially, then endures a brief heckling from the petitioners at the gates.
“You know what I got, Daph?” he says. “Neighbours from hell.”
This remark intrigues me. I have come here with an “open mind” – after all, you can’t believe everything you read in the papers! And I ask him, as we walk down the drive, passing the famous Bentley “Aurora”, “Weren’t you a neighbour from hell, Lionel? Back in Diston?”
“Me? Never. Except when I was a kid. You don’t want to be a neighbour from hell, Daph,” he confides. “That’s lower class.”
À lire, definitely.
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