LES MAIRES ? DES SHERIFFS avec fichier ! C’est fait !Il y a des choix qui vont aller de soi, en 2007. Ceux "contre".
La majorité UMP a autorisé, cette nuit de mardi à mercredi les maires à saisir le juge des enfants pour mettre sous tutelle les prestations familiales, dans le cadre de l’examen du projet de loi CESEDA.Cet article "complète les pouvoirs que le projet de loi donne au maire vis-à-vis des familles qui connaissent des difficultés dans l’éducation de leurs enfants", selon l’exposé du député de l’UMP Philippe Houillon.
Les députés UMP ont également entériné la possibilité donnée aux maires de faire des rappels à l’ordre verbaux à l’auteur de troubles mineurs à l’ordre public. S’il s’agit d’un mineur, il devra, sauf impossibilité, être accompagné de ses parents. Sont concernés les faits "susceptibles de porter atteinte au bon ordre, à la sûreté, à la sécurité ou à la salubrité publiques", selon le texte voté. [...] Un amendement voté à l’intitiative d’un député UDF précise que le maire convoquera l’auteur des troubles. Le député-maire de Chanteloup-les-Vignes (Yvelines) Pierre Cardo a estimé qu’on confiait au maire "le boulot de la police".
En outre, la majorité a supprimé un amendement voté au Sénat à l’initiative du groupe communiste, stipulant que "le service public d’éducation contribue à la lutte contre toutes les formes de violences". Houillon l’a jugé "redondant" avec une autre disposition du texte qui stipule que les établissements scolaires et universitaires "participent à la prévention de la délinquance". C’est qu’il fait des analyses stylistiques le Monsieur !
Une disposition incluse dans l’article 9 du projet de loi que les députés devraient adopter mercredi. Pour combattre l’absentéisme scolaire, le même article autorise en outre le maire à "mettre en oeuvre un traitement automatisé de données à caractère personnel, relatives aux enfants en âge scolaire de sa commune". Donc ON FICHE LES ENFANTS !
Et vous appelez ca comment, vous? Ce type de loi?
29 novembre 2006
UMP SS ?
27 novembre 2006
Un grand...
- Votre famille et vos amis se réjouissent de vous retrouver ! » répondit Philippe Noiret.
J'ai compris combien un homme pouvait aimer ses enfants en regardant l'Horloger de Saint Paul. J'étais ado, certainement à la limite de la révolte... Je ne me suis jamais révolté contre mon père, j'ai compris combien je l'admirais déjà.
Merci Monsieur, vous les avez déjà retrouvés...
Una rosa...
Es por culpa de una hembra
que me estoy volviendo loco.
No puedo vivir sin ella,
pero con ella tampoco.
Y si de este mal de amores
yo me fuera pa la tumba,
a mi no me mandéis flores,
que como dice esta rumba:
Quise cortar la flor
más tierna del rosal,
pensando que de amor
no me podría pinchar,
y mientras me pinchaba
me enseñó una cosa
que una rosa es una rosa es una rosa...
Y cuando abrí la mano
y la dejé caer
rompieron a sangrar
las llagas en mi piel
y con sus pétalos
me las curó mimosa
que una rosa es una rosa es una rosa...
Pero cuanto más me cura,
al ratito más me escuece,
porque amar es el empiece
de la palabra amargura.
Una mentira y un credo
por cada espina del tallo,
que injertándose en los dedos
una rosa es un rosario.
Quise cortar la flor
más tierna del rosal,
pensando que de amor
no me podría pinchar,
y mientras me pinchaba
me enseñó una cosa
que una rosa es una rosa es una rosa...
Y cuando abrí la mano
y la dejé caer
rompieron a sangrar
las llagas en mi piel
y con sus pétalos
me las curó mimosa
que una rosa es una rosa es una rosa...
(J.M. Cano)
Bon anniversaire (3)
Bon anniversaire, Papa.
Débordé
Pendant ce temps, le PS a investi Mme Leerdammer, M. de Petit Botcha essaye de rebondir (après le camouflet des élections dans la police) en prenant prétexte d'une bavure raciste (mais le raciste n'était pas le policier...), les Rwandais ne se laissent pas faire, Alexander Litvinienko est mort... on en parlera plus tard...
21 novembre 2006
Assassiné par Poutine
Les peuples de la fédération de Russie continuent de souffrir, dans l'indifférence générale de nos gouvernants, qui n'ont pas vraiment changé depuis que chaque visite de Brejnev se traduisait par une déportation provisoire des dissidents en Corse (authentique !).
Proč?
tak proč se ptát odkud přišla k nám,
tak proč se ptát, co je vlastně štěstí,
vždyť mě stačí, že tě mám.
(Et pourquoi cette question : qu'est-ce vraiment que l'amour ?
Et pourquoi cette question : comment c'est arrivé ?
Et pourquoi cette question : qu'est-ce vraiment que le bonheur ?
Moi, ça me suffit que tu sois là...)
(Zdeněk Rytíř)
20 novembre 2006
Les vaisseaux du temps
Stephen Baxter a produit un excellent roman, dans l'esprit de son prédécesseur, tout en apportant des nouveautés en termes de théorie scientifique. Il n'a pas non plus lésiné sur les disgressions philosophiques, se rendant ainsi plus plausible comme suite. Dans la mesure où ce roman se présente sous forme d'un manuscrit inachevé, doit-on encore attendre un demi-siècle pour qu'un troisième auteur le termine ?
19 novembre 2006
Bon anniversaire (2)
18 novembre 2006
Blessé
Chéri, j'ai laissé mon téléphone tout à l'heure... Tu en as profité pour regarder ?
Je suis effondré.
17 novembre 2006
Enfants de salauds ?
J'ai zappé hier soir sur la soirée électorale de la télévision d'état (france 2) et j'ai vu Madame Chabot porter la contradiction à MM. La Tête (Ar Penn en breton) et Vairon (Bayrou en graphie succursaliste) avec la phraséologie de l'UMP. Chacun dans leur registre, ces deux extrémistes (que ce soit de droite ou du centre...) m'ont paru plus crédibles, aux yeux de l'électeur moyen, que les deux confrères du barreau, Maîtres Devedjian et Montebourg (quand on parle de séparation des pouvoirs, j'ai du mal à comprendre pourquoi des magistrats et avocats accèdent à des fonctions politiques exécutives ou législatives...)
Il a été fait allusion aux déclarations racistes de Georges Frêche (qui répète par ailleurs inlassablement qu'il est "mal compris"), la dernière en date sur la couleur des joueurs de l'équipe de France de football (mais il y en a eu d'autres, celle sur les harkis, sans parler de celles, non relayées par les médias franchimands, sur la nécessaire éradication du peu qu'il reste de culture occitane et catalane). Je m'étonne et je m'indigne même de la passivité coupable de la direction du PS (je sais, le leerdammer, c'est plein de trous...) à son égard.
Monsieur de Petit Botcha a eu une phrase significative lors de sa visite au dictateur Boutefliqa (notre ami le facho, voisin de notre ami le facho Ben Ali et du fils de notre ami le Roi...). Je cite : « on ne devrait pas demander aux enfants de s'excuser pour les fautes commises par leurs parents. »
Alors, dans la triste perspective du grand lessivage des esprits (ça ne nous changera même pas du blanchiment à la clirstrim...) annoncé par l'agité de la place Beauveau, il convient peut-être de répéter que l'histoire ne doit pas être réécrite. Tous les Français n'ont pas soutenu la guerre d'Algérie, de même que tous les Français n'ont pas soutenu la Résistance... Il y a surtout un refus de reconnaître le passé tel qu'il a été vraiment - voir le fameux texte sur le "rôle positif de la colonisation", voté par le parti de M. de Petit Botcha.
Évidemment, nous ne devons pas porter la responsabilité d'actes que nous n'avons pas commis. Nous devons cependant avoir un regard lucide (ce que savent faire, par exemple, la plupart des Allemands) et sans concession sur le passé, sur les actes de nos parents et grands-parents, et surtout nous interroger sur le regard que porteront sur nous les générations futures, confrontées aux changements climatiques et aux désordres économiques qui s'annoncent...
En 2007, il faudra voter pour le moins pire des salauds...
15 novembre 2006
Time machine
Les deux romans de H. G. Wells contiennent surtout d'intéressantes spéculations philosophiques (sur l'évolution de la société, l'apport de la révolution industrielle, etc.) et avaient placé la barre très haut comme fondateurs de la science-fiction. Je ne trouve pas beaucoup d'auteurs qui aient depuis relevé le défi en termes de qualité générale, à part bien sûr S. Lem, et peut-être Iain M. Banks par certains aspects.
14 novembre 2006
Big brother
En omettant de mettre en place un concept et un système de sécurité appropriés, les gouvernements européens obligent leurs citoyens à adopter des pièces d’identité –les nouveaux Documents de Voyage à Lecture Automatique (DVLA)– qui diminuent leur sécurité et la protection de leur sphère privée tout en accroissant les risques liés aux vols d’identité. En clair, la version actuelle du passeport européen utilise des technologies et des normes qui n’atteignent pas les objectifs visés. Dans cette déclaration, des chercheurs sur l’identité et la gestion de l’identité (appuyés par un vote unanime lors de la réunion du Réseau d’Excellence (1) FIDIS –Futur de l’Identité dans la Société de l’Information– à Budapest, en septembre 2006) présentent les découvertes récentes d’une analyse des DVLA. Ils font des recommandations aux responsables des gouvernements et de l’industrie au sujet des modifications à effectuer dans le but d’améliorer les DVLA.La lecture complète de l'article fait froid dans le dos. Je ne sais pas ce qui est le plus à craindre, entre l'incompétence des eurocrates et le néo-totalitarisme terroriste (les terroristes ont gagné en transformant des sociétés à tendance démocratique en sociétés terroristes...) importé d'Amérique...
13 novembre 2006
Crevé...
12 novembre 2006
Censures
Si l'Est ou le Républicain Lorrain censurent mes livres, dès qu'une embrouille profile à l'horizon, j'ai droit à la photo, aux cinq cols et souvent à la une… Ce genre de hiérarchisation de l'information est surtout gênant pour ma famille ou mon entourage, les voisins, les commerçants… Quand vous les croisez, on a l'impression que leurs yeux se transforment en oranges… Vous savez, celles qu'on amène aux détenus… Faut toujours expliquer, dire que ce n'est pas grave… Souvent, vos explications ne servent à rien.C'est un de mes blogs préférés, j'avoue ici mon admiration pour le professionalisme et le courage d'être de Denis Robert. Denis, continuez !
J'étais donc membre du jury du festival du film italien de Villerupt… Le Répu a normalement tu cette information non fondamentale… L'Est, plus professionnel, a envoyé un photographe et un reporter couvrir l'événement. Donc, vendredi, séance photos des quatre membres du jury pour le lancement du festival. Je me mets dans un coin et me fais flasher… Le dimanche, j'ouvre l'Est… Photo en une annonçant ma mise en examen (tronche de violeur de petite fille), grand papier en page France… Et…Papier en page Région avec photo des membres du jury pour le festival… Là, divine surprise ! J'ai disparu… Ils ne sont plus que trois sur la photo… Alors que la rédaction de l'Est dormait d'un juste sommeil avec la conscience tranquille d'une journée supplémentaire consacrée à l'information du citoyen, un censeur masqué armé de grands ciseaux, longeant les murs, est allé me tailler le portrait… Après rapide enquête, je sais parfaitement de qui il s'agit. Je ne pensais pas qu'à sa place dans la hiérarchie de ce journal, on se compromettait à ce genre de bassesse. A sa place, j'aurais (un peu) honte. Mais passons… Donc, le parquet de Paris veut me faire mettre en examen pour recel d'abus de confiance. Je m'en explique dans l'interview accordée à l'Obs que vous pouvez consulter plus bas…
Rien n'est dû au hasard dans cette affaire. Jamais.
11 novembre 2006
Bon anniversaire
10 novembre 2006
L'usage des armes
Gérard Klein parle de ce livre sur le site quarante-deux.org. Un extrait : « En tous cas, l'Usage des armes adopte une forme littéraire élaborée qui épouse parfaitement le chemin sinueux, non dépourvu de perversité formelle, qui va de la civilisation de la Culture à la barbarie et retour. Je recommande à ses lecteurs de lire le livre deux fois, une première fois selon l'ordre des pages, et une seconde fois en suivant la numérotation des chapitres à partir de la fin, en chiffres romains à l'aller, en lettres au retour. Ils feront d'intéressantes découvertes chronologiques et pourront étudier à loisir les tours de passe-passe d'un écrivain hors pair. »
C'est l'histoire d'un mercenaire chargé d'opérations spéciales pour le compte de "la Culture". Ce qui m'a impressionné le plus, c'est la maîtrise de l'auteur qui ici aussi nous réserve une surprise de taille dans les toutes dernières pages.
9 novembre 2006
Le joueur de jeux
Son univers s'appelle la Culture, chaque roman constitue une histoire à part. J'ai commencé par la première, celle qui parle d'un "joueur de jeux" qui va défier un Empire étranger a priori hostile à "la Culture". Le titre est l'homme des jeux...
Je ne vais pas raconter l'histoire... on se laisse emporter par le style de l'auteur, bien servi par le traducteur...
Un extrait de critique : « Les systèmes coupables n'admettent pas l'innocence », pense le vieux vaisseau spatial Facteur Limite, sur lequel le plus grand joueur-de-jeux de la Culture, Jernau Gurgeh, vient d'embarquer. C'est d'ailleurs parce qu'il se sent coupable que cet indolent dilettante vient d'accepter un pari insensé : battre sur son propre terrain le peuple d'Azad, qui s'affronte au cours d'un tournoi fabuleux pour choisir son empereur. Gurgeh vient de tricher pour la première fois de sa vie, et le défi insensé qu'il porte à cet Empire sanglant fera taire ses remords et celui qui veut le faire chanter, le rancunier petit drone Mahwrin-Skel. »
L'épilogue aussi vaut d'être lu, car il contient une information inattendue...
8 novembre 2006
La voix du maître
C'est un roman de Stanisław Lem. Bon, ça commence, tous les éditeurs français le prénomment Stanislas... Alors que ça se prononce, en plus, Stanis'ouaf...
Un grand roman d'un grand auteur, avec, vu la difficulté de la langue et du texte, un formidable travail de traduction d'Anna Posner. Que dire de ce livre ? Lem s'était fait des tas d'ennemis en attaquant de front les auteurs de science-fiction coupables à ses yeux de légèreté scientifique et de facilité stylistique. Là, c'est tout le contraire. Les débats épistémologiques font rage, les descriptions psychologiques aussi, un roman prise de tête mais dont on sort en se disant que finalement, le langage ça peut aussi servir à ça.
7 novembre 2006
Violences
J'ai retiré l'introduction... Michel, on ne répond pas à la violence par la violence, ni aux terroristes par la terreur, sinon on ne vaut pas mieux.
La police nous protège ? Qui nous protège de la police ? Agen, dimanche 23 avril 2006. Une ambiance sympa, des gens tout sourire... Une soirée cabaret à la Baraq'abricot à l'occasion de la clôture de la semaine sans télé... Théâtre, animation pour enfants, clowns, spectacles, concerts... Une belle soirée... Blaise, comédien d'une petite troupe de théâtre amateur, vient de jouer un petit spectacle en compagnie de ses amis. Au programme ce soir : Raymond Devos... Le public est ravi, les enfants enthousiastes et les plus grands aussi. L'ambiance est à la bonne humeur... Mais la route est longue et Blaise et le reste de sa troupe quittent la Baraq'abricot juste après leur petit spectacle. En sortant, Blaise, qui suit ses amis de quelques mètres, reconnaît un autre ami sur le trottoir d'en face. Celui-ci est entouré de trois personnes. Blaise lui demande si tout va bien ? Son ami lui répond : « - non, ça ne va pas ! » Inquiet, Blaise traverse la rue et se rapproche du groupe des trois hommes qui entourent son ami. Solidaire, il veut comprendre ce qui se passe, pourquoi ça ne va pas ? Arrivé à la hauteur du groupe, l'ambiance est déjà beaucoup moins bonne. Les trois individus ont une attitude étrange, ils sont distants et menaçants. Blaise veut savoir pourquoi son ami est angoissé et il le lui demande, mais les autres hommes de plus en plus menaçants l'empêchent de répondre et refusent eux aussi de s'expliquer. Blaise insiste. Hors de question de laisser son ami dans cette situation. L'atmosphère est tendue, les regards sont glaciaux. Les trois hommes prétendent que tout va bien, simulent la décontraction, mais leurs regards les trahissent. Et puis son ami angoissé lui a bien dit que ça n'allait pas. Blaise reste. Au bout de quelques minutes l'ambiance est de plus en plus tendue. Soudain un des trois individus brandit son portefeuille en l'air et crie : « - Police ! » Au même instant et de manière bien coordonnée, un des deux autres hommes s'empare fermement du bras droit de Blaise en lui serrant le poignet. En quelques secondes Blaise se retrouve menotté dans le dos. Il ne comprend rien de ce qui lui arrive. Il ne résiste pas physiquement, mais proteste verbalement, énergiquement, contre ce que sont en train de lui faire subir ces hommes, qui se sont révélés être des policiers en civil. Il proteste contre cette privation de liberté totalement injuste et injustifiable, mais les trois policiers ne veulent rien entendre. Ils le conduisent vers une voiture de police qui vient d'arriver, depuis quelques secondes, tout gyrophares allumés. Blaise menotté dans le dos, accompagné des trois policiers, croise son groupe d'amis de la troupe de théâtre, incrédule et sidéré devant ce spectacle stupéfiant. Blaise continue d'avancer vers la voiture quand tout à coup surgit derrière lui un quatrième policier, en uniforme, qui lui crie dessus totalement surexcité. Blaise, excédé, n'en croit pas ses yeux ni ses oreilles. Il se retourne vers lui et a l'audace de répondre verbalement au « gardien de la paix »... Erreur. Les choses se gâtent alors pour lui. Les quatre policiers se jettent violemment sur lui, le soulèvent de terre et le projettent littéralement dans la voiture. Blaise, choqué, se retrouve dans une position douloureuse, la tête au sol sous le siège, les pieds sur la plage arrière, menotté dans le dos. Pendant ce temps là, d'autres policiers en uniforme sont arrivés, et ont entouré le petit groupe de comédiens, choqués par ce qui est en train de se dérouler sous leurs yeux. Dans la voiture, Blaise essaye tant bien que mal de se redresser. Au bout de plusieurs minutes, il y parvient, il arrive à ouvrir la portière et à sortir du véhicule. Il hurle au secours et alerte ainsi plusieurs personnes du voisinage, qui sont alors témoins elles aussi de ce qui va suivre. Les policiers, à raison de cinq ou six, se jettent très brutalement sur lui, le fauchent et le frappe à terre alors qu'il est toujours menotté dans le dos. Les policiers injurieux s'en donnent à cœur joie. Blaise hurle de douleur. C'est alors que l'un des policiers entoure de son bras le cou de Blaise et l'étrangle pour le faire taire. Il serre très fort mais on parvient toujours à entendre quelques cris qui sortent de la bouche de Blaise. Cela dure plusieurs minutes, de très longues minutes. C'est alors que les cinq ou six policiers qui s'acharnent sur lui, le soulèvent à nouveau de terre, en position horizontale, ce qui permet au policier qui l'étrangle de resserrer complètement son bras sur son cou. Plus aucun son ne sort de la bouche de Blaise. Il est complètement étranglé, incapable de respirer ni d'expirer. Ses poumons sont complètement congestionnés. Déjà durant les minutes précédentes, il avait du mal à respirer, mais là pendant de très longues secondes il n'a plus d'air du tout. Au bout de trente secondes, tous le muscles de son corps se relâchent. Au bout de quarante secondes, ses jambes se mettent à battre dans tous les sens en des mouvements compulsifs. Au bout de cinquante secondes, le policier desserre sa clé. Blaise est en vie, mais sérieusement commotionné. Il est emmené au commissariat pour une garde à vue qui va durer... 18 HEURES. Ses amis, restés sur place, subissent un contrôle d'identité autoritaire et provocateur. Pendant sa garde à vue, alors qu'il souffre de multiples douleurs sur tout le corps et notamment à la tête et au cou, il n'est pas soigné. On l'oblige à se mettre nu et à faire des flexions pour vérifier qu'il ne dissimule rien dans son intimité. Procédure visant évidement à l'humiliation, comme si ce qu'il venait de vivre ne suffisait pas. Il a également fait l'objet d'un contrôle d'alcoolémie : Zéro grammes d'alcool dans le sang. Le lendemain en fin d'après-midi, quand il récupère ses affaires personnelles, il manque 50 € dans son portefeuille, ainsi que sa carte d'identité. Il essaye de porter plainte, notamment pour vol, mais cela lui est refusé ! Ne parvenant pas à joindre ses amis, c'est en auto-stop qu'il doit rentrer chez lui, à plus de 50 kms de là, blessé et affaibli par les 18 heures d'enfermement. Plus tard dans la soirée, il se rend à l'hôpital où les médecins constatent ses blessures et le soignent. Après ce cauchemar, les policiers ont... porté plainte contre Blaise pour « outrage et rébellion » ! Blaise aussi a porté plainte contre les policiers. Le procès aura lieu le vendredi 10 novembre à 14h00, au tribunal de grande instance d'Agen.* Venez le soutenir. * le procès pour le vol de son argent pendant sa garde à vue par une « personne dépositaire de l'autorité publique à l'occasion de l'exercice de ses fonctions » a été fixé un autre jour, le mardi 14 Novembre, à 14h00 heures.Rien à ajouter...
6 novembre 2006
L’occitan interdit en Île de France
C'est un communiqué de la FELCO (Fédération des enseignants de langue et culture d'oc) qui rassemble les enseignants d'occitan de l'enseignement public...
La FELCO a appris avec surprise et indignation que le Ministère de l'Éducation Nationale avait demandé à la Maison des Examens d'Arcueil (Services des Examens des Académies d'Île de France) de refuser l'inscription, cette année, des candidats aux épreuves d'occitan (l'option facultative d'occitan au baccalauréat, étant la plus importante) des examens du secondaire, en application de la loi Fillon. Ce refus d'inscription, l'origine de la décision et le motif ont été notifiés par les Services d'Arcueil au Proviseur du Lycée Flora Tristan de Noisy le Grand d'où proviennent la majorité des candidats. Nous supposons que les autres langues régionales sont également concernées par cette décision brutale.
Nous ne pouvons croire qu'une telle décision ait pu être envisagée. Elle nous interpelle dans son principe même. Elle est juridiquement attaquable sur plusieurs points, notamment en ce qui concerne les garanties apportées par l'État concernant les validations et les certifications. Certes, la Loi Fillon aurait besoin d'être sérieusement amendée pour lever certaines ambiguïtés. Nous n'avons pas noté, cependant, qu'elle puisse avaliser une telle lecture restrictive qui prend le contre-pied d'autres textes officiels ou d'autres déclarations officielles, éminemment plus positifs.
Depuis 1951, il a toujours été possible de subir en région parisienne les épreuves d'occitan, comme de toutes les langues inscrites sur la liste des langues régionales, à partir du moment où il y avait sur place un examinateur compétent, ce qui a toujours été le cas jusqu'à présent. Le suivi des opérations de validation a, par ailleurs, été assuré depuis 1981 par le corps d'inspection voire par l'inspection générale.
Le refus d'inscription - entraînant la suppression de ces épreuves - est d'autant plus grave, s'il est confirmé, que l'on prévoit pour la session de juin que, comme chaque année, un contingent d'élèves du lycée Flora Tristan de Noisy le Grand s'y présenteront, auxquels il faudra sans doute ajouter des candidats isolés venus d'autres établissements. A-t-on songé - chez ceux qui ont pris la décision, que nous condamnons - au préjudice que l'on fait subir automatiquement à ces candidats ?
Le Ministère, quand il est interpellé à l'Assemblée sur sa politique en matière de langues de France, n'est jamais avare de déclarations émues élevant ces langues au rang de patrimoine national. Nous voyons à présent que dans sa géographie particulière, le caractère national de ce patrimoine s'évanouit aux portes de la Maison des Examens d'Arcueil qui accueillait tous les candidats en occitan qui se présentaient « au nord de la Loire ». Sans doute considère-t-on, dans quelque bureau de la rue de Grenelle, que ces langues régionales doivent rester à leur place, cantonnées comme dans une réserve sur le territoire de leur province. Ce n'est pas de cette méprisante façon qu'il convient d'aborder le problème.
Nous demandons donc aux autorités compétentes de bien vouloir rapporter sans délai la mesure discriminatoire qui frappe l'occitan et, dans les faits, l'interdit de séjour dans les établissements scolaires publics de la région parisienne.
D'ores et déjà, nous alertons sur cette question les élus de nos régions, les organisations syndicales, les associations amies et la presse.
D'un còp ai pas mai enveja d'escriure en francés...
3 novembre 2006
En attendant le bus
La revedere...
Nos enfants
Oui, ce sont bien des enfants, nos enfants, les tristes héros de cette histoire de bus cramé à Marseille.
Des enfants jouant avec de l’essence et un briquet, parce que personne ne leur a jamais appris que ça pouvait être dangereux, que ça pouvait avoir des conséquences terribles. Ce n’est pas la première fois (souvenez-vous de ces gamines qui avaient enflammé la boîte aux lettres d’une copine, pour quelque grief de mômes, et le drame qui s’en était suivi), ce ne sera pas la dernière. Parce que l’émulation, la contagion. Peut-être que le drame de Marseille, le souvenir de cette pauvre petite victime - une enfant aussi, une jeune femme - transformée en torche, le choc que ça provoque donneront un coup d’arrêt à ce jeu de petits cons : faire flamber un bus. Peut-être.
Mais il y aura d’autres jeux de cons qui prendront le relais, et d’autres drames.
Nos enfants ? J’en entends qui protestent. « Les miens ne sont pas comme ça. » Soit. Je vais vous dire : les miens non plus (enfin, mes petits-enfants, parce que mes enfants ne sont plus des enfants...). Ils ont toujours su qu’on ne jouait pas avec les allumettes. On leur a appris.
Quand je dis : nos enfants, c’est manière de parler. Je veux dire : les enfants de ce pays où nous vivons, la France. Les enfants de la République. Je veux dire que nous avons tous, collectivement, la responsabilité de ces enfants-là, qui vivent ici, dans notre pays, qui y sont nés, y resteront - même s’ils ont des origines lointaines, « exotiques », « indigènes ». Ils sont sensibles, gais, attachants, comme tous les enfants ; ils sont aussi remuants, terribles, intenables, comme tous les enfants ; mais à la puissance dix. Parlez-en avec des profs qui exercent dans des quartiers « sensibles » : ils vous diront qu’ils les aiment, ces petits, qu’ils savent être charmeurs, adorables. Mais aussi qu’il leur arrive de les détester, de les craindre. Les mêmes parfois, tour à tour. Prof dans ces quartiers, avec ces gosses-là - qui dès 13-14 ans vous dépassent parfois d’une tête -, ce n’est vraiment pas une sinécure. Il faut, pour tenir, une vraie vocation. Au bout de quelques années de carrière, beaucoup de jeunes profs, usés, demandent leur changement pour des bahuts plus calmes. Ils vont enseigner chez les enfants de bourges, c’est plus « cool », on les comprend.
N’empêche : parfois, ils les regrettent, leurs petits sauvageons.
Le bloc-notes de Bernard Langlois appelle dans la foulée à la démission de monsieur de Petit Botcha, pour incompétence, il a ô combien raison.
2 novembre 2006
Le matin du sagittaire
Cela pourrait s'intituler Censure. Tombé dessus par hasard, le blog Derrière l'écran où Stéphane Chaudier entre autres vient défendre Sarah Vajda dont le livre Derrière l'écran, consacré à TF1 a été interdit de vente. Oui, en 2006, dans ce pays... Comme quoi cela fait suite au texte précédent.
Je vous en dirai plus quand j'aurai lu le livre en question, qui est téléchargeable sur le site.
La nuit du sagittaire (2)
C'est une attaque en règle contre la télévision, qui devient en fait le seul opium d'un peuple greffé de puces de localisation permettant aux archers de les abattre sur dénonciation amicale des voisins, collègues de travail, parents... Effrayant, si l'on songe à la ressemblance avec de vraies organisations qui portent un logo bleu et rouge... Vous ne voyez pas ?