22 septembre 2006

Darfour

Le mot revient sur le devant de la scène régulièrement, mais aussi dans l'indifférence générale. C'est que, comme souvent, Cosa Nostra a intérêt à ménager le gouvernement de Khourtoum, seul responsable de la situation.

Un article complet dans "le Grand Soir" permet de se faire une idée sur la question. Citation révélatrice :

L'Etat français n'a pas besoin d'attendre cette reprise en main. Le maintien d'une attitude compréhensive à l'égard du régime de Béchir lui a permis de tirer le profit qu'il pouvait escompter. Dès 1994, grâce à la coopération policière franco-soudanaise, il a ainsi obtenu la livraison de Carlos. Il a aussi profité de la restructuration économique entreprise par le gouvernement, suite au retrait des institutions de Bretton Woods. Cela va de la réalisation d'un complexe industriel - avec des capitaux publics et privés - pour la production de matériel militaire, si bien dénommé Jihad, à l'acquisition par Total d'un site d'exploitation pétrolière, de l'obtention d'un marché hydro-électrique par Alstom au permis de prospection minière décerné au Bureau de Géologie et de Recherche Minière, de la vente des Airbus à l'obtention des marchés du bâtiment et du génie civil par les Grands Travaux de Marseille.

Aussi, au début de l'année 2004, en pleine période de violences au Darfour, une quarantaine d'entreprises françaises, en compagnie du ministre français du commerce extérieur, ont-elles participé à la Foire Internationale de Khartoum. Peu après, Dominique de Villepin y louait lyriquement le sens humanitaire de Béchir. Le MEDEF en attend sans doute des retombées... En effet, le Soudan est malgré tout une économie prospère, selon les critères des institutions économiques internationales : croissance de la production agricole, croissance du PNB et des investissements directs nationaux et étrangers... Avec l'argent du pétrole, des chantiers publics vont s'ouvrir, des équipements vont être renouvelés... A moins que Khartoum ne reproche à la France, en dépit de l'abstention chinoise, d'avoir voté la résolution 1564...

Quand je parlais de Cosa Nostra, il s'agissait de cette organisation au nom changeant et au périmètre flou, autrefois appelée UDR, UNR, RPR... vous voyez ?
Faut-il déjà l'appeler Sarcosa Nostra ?

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