28 mars 2013

Belle l'échappée

Pas de paraphrase du livre d'Anne Gavalda, juste une idée d'elle mise à exécution sans elle, puisqu'elle devait pas en être: réunion fraternelle, deux frères, deux soeurs, pas vus depuis plus de trois ans... Le petit frère scotché par son métier entre Léman et Sarine, les soeurs libérées de leurs obligations professionnelles et presque familiales (l'avantage des enfants qui grandissent) viennent chez moi et nous partons ensemble, un vendredi soir, vers une foire du pays vaudois...

Surprise du petit frère, qui ne les attendait pas (j'avais dû a minima annoncer "notre" venue pour qu'il prépare le gîte)... et deux jours hors du temps, à tenir son comptoir pour le laisser dormir, à discuter de tout et de rien, à laisser loin de moi idées tristes et pensées déplaisantes.

Nous le referons, et peut-être cette fois-là il sera un peu averti et prendra ses dispositions pour lâcher son travail une journée...

Et cela fait du bien, alors que tous nous tournons autour de la cinquantaine (j'étais le premier, mais 4 ans 1/2 nous séparent à peine avec petite soeur...) et que nous sommes capables de parler de nos vies et de nos familles avec le détachement qu'il convient, et que nous sommes toujours capables de ressentir les joies, les peines, les angoisses et les espoirs les uns des autres.

27 mars 2013

Je te veux (Francis Cabrel)

Les traductions sont étonnantes mais la patte de l'artiste les rend transparentes...


Du fossoyeur, cent fois coupable
Au joueur d'orgue inconsolable
Tous m'accablent et me crient
Laisse-la-fuir
Le vieux saxophone argenté
Vient à mes oreilles siffler
Mais je n'étais pas né
Pour te voir partir
Je te veux...
Je te veux...
Tellement fort

Le Député saoul tourne en rond
Dans les rues de la procession
Où le Sauveur lui-même dit-on
Te réclame
Moi, j'attends qu'on vienne m'empêcher
De boire à ma tasse ébréchée
Qui n'éclaire que la moitié
de mon âme
Je te veux...
Je te veux...
Je te veux...
Tellement fort

Nos pères ont plutôt bien vécu
Sans se soucier de l'amour
Leurs filles ne supportent plus
Que je l'ignore à mon tour

Et j'irai chez la Dame de Pique
Parler à la belle domestique
Il faudra que je lui explique
Pourquoi
Si j'apprécie tout ce qu'elle me donne
Si elle me connaît mieux que personne
Même quand mes forces m'abandonnent
Même là,
Je te veux...
Je te veux...
Je te veux...
Tellement fort

22 mars 2013

L'homme-sœur (Patrick Lapeyre)

Un voyage au cœur d'une aliénation, une écriture fluide, avec un humour acéré, une nouvelle bonne surprise dans mes choix au hasard de la bibliothèque municipale.

J'ai appris depuis que le livre était relativement ancien, que l'auteur semblait connu... mais cela n'apporte rien au plaisir de la lecture et de la découverte.

19 mars 2013

Le racisme des élites françaises

Les réactions aux récentes déclarations de Victorin Lurel, ministre de la République et éminent représentant de la Guadeloupe ont mis en évidence ce que le "politiquement correct" refuse de dénoncer: le racisme des élites françaises, sur un large éventail des partis politiques, de la "gauche de la gauche" à la droite parlementaire qui a glissé à l'extrême-droite il y a quelques années déjà (l'UMP).

Raciste, Julien Dray, un ancien militant trotskyste qui a intégré le PS mais qui regrette que le gouvernement n'envoie pas aux obsèques de Hugo Chávez "une personnalité de premier plan à cet enterrement".

Raciste, Jean-Luc Mélenchon, un jacobin déjà connu pour sa phobie des langues régionales, Il parle du prétendu "mépris" de Victorin Lurel qui ne fait que prononcer des paroles pleines de bon sens et du respect qui est celui avec lequel on parle des morts dans la Caraïbe, région d'où il vient comme Hugo Chávez. Mais c'est plein de ses préjugés et débordant de suffisance que ce fils de colon en Afrique du Nord attaque M. Lurel et se montre sous son vrai visage.

Le racisme de la droite est moins inattendu, mais quand même. Commençons par Madame Laurence Parisot (combien de chefs d'entreprise antillais encore adhérents au MEDEF oseront l'avouer aujourd'hui ?) qui ressert au passage le mythe de Chávez dictateur, alors qu'il avait été élu démocratiquement, et qu'elle même vient de faire modifier les statuts du MEDEF pour briguer un troisième mandat de présidente...

On peut nommer aussi Hervé Morin, prétendu "centriste", qui en rajoute "J'ai honte pour mon pays". Toute honte bue, lui qui a trahi sa famille politique pour rallier l'extrême-droite et M. Sarkozy.

Enfin, Jean-François Copé, qui a endossé les habits de raciste patenté de notre ex-président, ne nous surprend guère, d'autant qu'il parle de "dictature", lui qui est parvenu comme chacun sait à la présidence... de l'UMP.

17 mars 2013

Marcher dans la neige

Mardi dernier, réunion à Paris à 16h. TGV de 13h, 50 minutes de retard au départ de Lyon, 1h15 à l'arrivée à Paris. C'est qu'il neige, et comme cela n'arrive presque jamais, tout le monde est pris au dépourvu...

Arrivée à Paris, je suis refoulé à Bercy par des Messieurs portant l'uniforme de la RATP: la ligne 6 est fermée, incendie sur les voies. Comment faire pour rejoindre Glacière, la station bien nommée par ce jour de quasi-blizzard ? Ah, répondent-ils, passez par Châtelet pour rejoindre la Place d'Italie et terminer à pied !

Je retrouve la place d'Italie après un retard supplémentaire et j'entame mon périple jusqu'à ma destination finale. Le client est prévenu, tenu au courant de ma progression (mais pas de mes combats avec les loups, les Cosaques, ni de ma rencontre avec la Reine des neiges) m'attend, et m'accueille à 17h40 avec un café chaud...

Retour quelques dizaines de minutes plus tard, mais la neige a cessé de tomber, et le sol n'est même pas glissant, les employés de Bertrand ayant répandu du sable et du sel...

Mais quelle aventure sous la neige !

16 mars 2013

Comment va la douleur ? (Pascal Garnier)



Un second roman de Pascal Granier, et j’aime toujours autant cet auteur, surprenant dans sa narrative, dans sa façon détachée de poser les décors, de faire vivre ses personnages, de nous surprendre jusqu’à la dernière ligne.

Une histoire qui mêle douleur, amour, cruauté, rédemption.

J’ai profité d’un retard de TGV pour le terminer assis inconfortablement sur le sol de la gare. Mais le confort de la lecture a effacé l’inconfort de ma position.

15 mars 2013

Les floralies (István Örkény)

Un roman traduit du hongrois par Jean-Michel Kalmbach. Un réalisateur qui décide de tourner un documentaire sur la mort en filmant les derniers jours de trois personnes. Rien ne se passe comme prévu, rien n'est finalement spontané (mais savons-nous être spontanés, dans la Hongrie de la fin de l'ère communiste, ou dans la France de 2013 ?)

Une belle lecture de dimanche matin.

Un éditeur à découvrir, aussi, avec un catalogue original: www.cambourakis.com.

14 mars 2013

La vraie fraude

La vraie fraude, ce n'est jamais celle qui est à la une du Point ou du Figaro, deux journaux détenus par des complices de recel d'abus de bien sociaux. Une belle affiche d'ATD pour un rappel salutaire.


Le langage oublié

J'ai emprunté les derniers Manset à la médiathèque, ceux que je n'ai plus achetés car cela fait maintenant presque quinze ans que je n'achète plus le moindre CD. Le budget a été réorienté vers les couches, les fournitures scolaires, les goûters, les locations de vacances en pleine saison. Pas de regret, d'autant qu'on trouve tout sur internet aujourd'hui...  

J'aime bien cette chanson.


Le langage oublié
Un jour le soleil passe
Le soleil est passé
Et puis l’ombre s’installe
Grandit de tous côtés
Rose
Dont les pétales
Ont jailli un matin
Ont jailli un été
Se souviennent et se taisent
Et gardent ce venin
En eux, profondément

Qui saurait lire encore cette langue oubliée
Dont l’encre même a l’air d’avoir fondu
D’avoir rongé le centre du cahier
Qu’elle avait laissé là un jour lointain

Il s’est levé ce malade inconnu
Et le voilà parti par son chemin
Sans avoir ni touché à rien, ni même bu
Il s’est levé sans avoir répondu

Ce langage oublié quelqu’un le saurait-il
Qui rendait parait-il heureux le genre humain
Aujourd’hui c’est hier, hier c’était demain
Il suffit de s’asseoir et de guetter
Il suffit de s’asseoir

Qui parle encore cette langue oubliée
Par laquelle nous nous étions connus
Dont il ne reste, en partie dépecés
Qu’un songe, qu’une illusion, qu’un rêve

Le malade se tait, ne répond pas
De sa bouche aujourd’hui toute édentée
A-t-elle connu quelques jolis baisers
Comme une eau pure, comme une coupe fraîche
Comme un murmure

Qui parle encore ce langage inconnu
Par lequel nous nous étions trouvés
Et découverts ensemble
Comme une eau pure, comme une coupe fraîche,
Comme un murmure

Aujourd’hui c’est hier, hier c’était demain
L’homme et la femme allaient main dans la main
Le malade se tait, ne répond pas
L’homme et la femme allaient
Au même pas
Au même pas

Qui parle encore cette langue finie
Ni ailleurs ni là-bas, pas plus ici
Pas plus vers les confins que tout en bas
Ni langage ni rien, pas plus de forme
Etait-il de Sumer ou bien cunéiforme
Ce langage
Ce langage

Qui dit qu’un coeur dans un vase fermé
Comme une fleur pourra se ressaisir
Avec un peu de pluie ou d’eau, ou de plaisir
Avec un peu de temps, d’éternité

Ce langage oublié quelqu’un le saurait-il
Aujourd’hui c’est hier, hier c’était demain
L’homme et la femme allaient
L’homme et la femme allaient par le même chemin
Où nous seront nous-même
Un jour
De nouveau

13 mars 2013

Le Zahir (Paulo Coelho)



Ce roman de Paulo Coelho est étonnant. Il raconte l’expérience d’un homme qui s’affranchit du Zahir. Qu’est-ce que le Zahir ? Ma traduction de la définition donnée par l’auteur (j’ai lu la version anglaise, la version française officielle est probablement différente) :


Le Zahir est une fixation sur tout ce qui a été transmis de génération en génération; il ne laisse aucune question sans réponse; il remplit tout l’espace; il ne nous a jamais permis de considérer la moindre possibilité que les choses puissent changer. Le tout-puissant Zahir semble être né dans chaque être humain et atteindre sa force maximale pendant l’enfance, en imposant des règles qui devraient ensuite être respectées: les gens différents sont dangereux; ils appartiennent à une autre tribu; ils veulent nous voler nos terres et nos femmes.
Nous devons nous marier, avoir des enfants, perpétuer l’espèce. L’amour n’est qu’une petite chose, assez pour une seule personne, et toute suggestion que le cœur puisse être plus grand est considérée comme perverse. Quand nous nous marions, nous avons le droit de prendre possession de l’autre, corps et âme.
Nous devons occuper des emplois que nous détestons car ils contribuent à l’organisation de la société, et si tout le monde n’en faisait qu’à sa tête, notre monde disparaîtrait.
Nous devons acheter des bijoux; ils nous identifient à notre tribu, tout comme le piercing identifie une tribu différente.
Nous devons être drôles tout le temps et dédaigner ceux qui expriment leurs sentiments; c’est dangereux pour une tribu d’autoriser ses membres à montrer leurs sentiments. Nous devons à tout prix éviter de dire non car les gens préfèrent ceux qui disent toujours oui, et que cela nous permet de survivre en terre hostile. Ce que les autres pensent est plus important que ce que nous ressentons. Ne jamais se faire remarquer, cela peut attirer l’attention d’une tribu ennemie. Si vous vous comportez différemment, vous serez expulsé de la tribu car vous pourriez contaminer les autres et détruire quelque chose qu’il a été extrêmement difficile à organiser au commencement.
Nous devons toujours être attentifs à l’apparence de notre grotte, et si nous n’avons pas les idées claires, faire appel à un décorateur qui fera de son mieux pour montrer aux autres combien nous avons bon goût.
Nous devons faire trois repas par jour, même si nous n’avons pas faim, et si nous n’entrons pas dans les canons de beauté, nous devons jeûner, même si nous sommes affamés.
Nous devons nous vêtir selon les diktats de la mode, faire l’amour que nous en ayons envie ou non, tuer au nom de notre patrie, espérer que le temps passe vite pour que vienne rapidement la retraite, élire des politiciens, nous plaindre du coût de la vie, changer de coiffure, critiquer tous ceux qui sont différents, aller au culte le dimanche, le samedi ou le vendredi, selon notre religion , et là demander pardon pour nos péchés et nous goberger car nous connaissons la vérité et méprises l’autre tribu qui vénère un faux dieu.
Nos enfants doivent suivre nos pas; après tout, nous sommes plus âgés et connaissons la vie. Nous devons avoir un diplôme universitaire même si nous n’aurons jamais de travail dans la discipline que nous avons été forcés d’étudier. Nous devons étudier des choses que nous n’utiliserons jamais, parce que quelqu’un nous a dit qu’il était important de les connaître: l’algèbre, la trigonométrie, le code d’Hammourabi.
Nous ne devons jamais rendre nos parents tristes, même si cela signifie renoncer à tout ce qui nous rend heureux.
Nous devons écouter de la musique doucement, parler doucement, pleurer en privé, parce que c’est le tout-puissant Zahir qui dicte les règles et détermine la distance entre les rails, la signification de la réussite, la meilleure façon d’aimer, l’échelle des honneurs.

Pour s’affranchir de tout cela, il faut en quelque sorte renaître. Vaste programme. Mais pourquoi pas?

Blues

Du blues, pas le blues. Du vrai, du bon blues. Des textes bien ciselés, sortis des tripes.

À écouter sans modération.

Et pourtant je l'avais pris à la médiathèque parce que je trouvais le nom rigolo...

12 mars 2013

Libellules (Joël Egloff)

Je laisse beaucoup, ces derniers mois, les bibliothécaires me suggérer mes choix de lecture. Il y a des déceptions, il y a aussi de jolies surprises. Je classe ce petit livre dans les surprises.

C'est un recueil de nouvelles, de tous genres, et l'auteur excelle dans l'exercice.


On a beau avoir deux yeux, ils regardent souvent dans la même direction, si bien qu'au lieu de se compléter, ils travaillent en doublon, ce qui est regrettable. Toute considération esthétique mise à part, s'ils pouvaient, chacun d'eux, faire preuve d'un peu plus d'autonomie, si l'un s'occupait de regarder à droite pendant que l'autre regarde à gauche, on aurait sûrement une vision du monde moins parcellaire. On toucherait d'un peu plus près à la vérité des choses.

Une telle phrase, j'aurais aimé l'avoir écrite...

11 mars 2013

Hviezdy (Majk Spirit)

Étoiles, la lumière de leur vie éclaire notre chemin pour toujours, et chacun a cette lumière à l'intérieur de lui-même...




De son vrai nom Michal Dušička, Majk Spirit est un artiste slovaque. Hviezdy, étoiles.

Hviezdy, hviezdy, hviezdy
svetlo ich života na cestu nám svieti už navždy
a má ho v sebe každý
to svetlo mám ja, to svetlo máš ty

Hviezdy, hviezdy, hviezdy
svetlo ich života na cestu nám svieti už navždy
a má ho v sebe každý
to svetlo mám ja, to svetlo máš ty

Gautama Siddhartha Buddha,
ten čo vypil pohár poznania až do dna.
Vystúpil zo sna, najvyššie spoznal,
potom sa vrátil aby všetkých tam pozval a dostal.

Ježiš, spasiteľ a učiteľ, Kristus bola chorá doba,
on bol pre ňu antivírus plus daní bez mínus.
Aj Boží syn musí niesť kríž,
dávaj lásku pomáhaj a svetlo ti poskytne skrýš.

Sokrates, povedz čo vlastne vieš,
okolo čoho je tá vata, povedz čo vlastne chceš.
Bol naozajstný filozof miloval múdrosť,
poznaj sám seba, inak všetko je hlúposť.

Osho, môj obľúbený duchovný guru,
už viem že smiech je to čo začína tú duchovnú vzburu.
A nový človek prišiel sem, aby stvoril novú zem,
každý deň je dobrý deň, milujem Zem.

Edgar Cayce, známi jak spiaci prorok,
každý je malou súčasťou boh je celok.
Ži veselo a smelo, dotváraš veľké dielo,
nie si telo, čo má ducha, ale duch čo má telo.

Hviezdy, hviezdy, hviezdy,
svetlo ich života na cestu nám svieti už navždy.
A má ho v sebe každý,
to svetlo mám ja, to svetlo máš ty.

John Lennon, z tej legendárnej skupiny,
bol trochu snílek, ale neni jediný.
Predstav si všetkých ludí spolu zdielajúcich tento svet,
láska je tá odpoveď.

Bob Marley, to bol posol mieru,
len si fajčil trávu, šíril dobrú vieru.
Spravil svet lepším miestom, aj keď svet má besnotu,
veľký rasta, čo tu prežiaril temnotu.

Michael Jackson, ten čo po mesiaci chodil,
spieval ako škovránok, tancoval jak motýľ.
Má hitov celú kopu, zanechal veľkú stopu,
najväčší odkaz v histórii popu.

Tupac Amaru Shakur zvaný Makaveli,
rebel jak sa patrí odmietal byť zaradený.
Bol odpoveďou na svoju dobu, len Boh ho môže súdiť,
čierny panter, čo prestal v džungli blúdiť.

Bruce Lee, ten čo bol rýchly a silný,
najväčší ninja, aký kedy točil filmy.
Za úspechom treba ísť, nepadne z neba,
buď voda, kamarát môj prispôsob seba.

Bill Hicks, legendárny komik,
vedel šokovať a baviť zároveň, v tom bol profík.
Nič neni také vážne, aby sa na tom nedalo zasmiať,
vravel život je len jazda.

Hviezdy, hviezdy, hviezdy,
svetlo ich života na cestu nám svieti už navždy.
A má ho v sebe každý,
to svetlo mám ja, to svetlo máš ty.

Nikola Tesla, ten čo rozsvietil Zem,
elektrina zdarma, nebol preňho iba sen.
Bol veľký čarodej, čo predbehol svoju dobu,
veľa tajomstiev a vynálezov zobral si do hrobu.

Manly Palmer Hall, filozof a mystik,
skláňam sa pred veľkosťou jeho mysli.
Celý svoj život venoval okultizmu,
a tie pravdy, čo objavil už nikdy nezmiznú.

Albert Einstein, ten šedivý génius,
čo sa týka intelektu, žiarlil jak Sírius.
E sa rovná m c na druhú, všetko je energia,
človek má tvoriť, nič nie je horšie jak letargia.

Jules Verne a jeho nadčasové knihy,
písal o našom svete, ešte keď bol iba sci-fi.
Všetko čo si vieš predstaviť, môže byť,
pozeraj sa očami čo vedia rozlíšiť.

Jacque Fresco a jeho projekt zvaný Venus,
technológia pomáha vyriešiť rébus.
Vo vojne sa energia zbytočne len stráca,
riešenie neni súťaživosť, ale spolupráca.

Hviezdy, hviezdy, hviezdy,
svetlo ich života na cestu nám svieti už navždy.
A má ho v sebe každý,
to svetlo mám ja, to svetlo máš ty.

To svetlo mám ja, to svetlo máš ty.


10 mars 2013

Une saison (Sylvie Bocqui)

Une saison de travail d'une gouvernante dans un hôtel d'une ville balnéaire.

De son arrivée de nulle part à son départ vers l'au-delà, une accumulation de phrases descriptives sans aucune âme, sans aucune émotion. C'est je crois ce qui m'a profondément déçu, la sécheresse de l'écriture et l'absence des sentiments.

Il y a pourtant une certaine maîtrise de la langue. Un roman pour androïdes ?

9 mars 2013

Max Švabinský

Un très grand artiste tchèque que j'ai évoqué avec mes covoiturées ce jeudi. J'ai été touché par ses gravures, mais elles ne constituent qu'une partie de son oeuvre.


Jean Baptiste, une gravure qui m'a fait comme un choc il y a une trentaine d'années.

Paradis et mythe, une huile.

Bien sûr, une toute petite reproduction, trouvée sur le web, ne permet pas de se faire un jugement définitif. J'ai un livre de gravures qui erre dans le fond de ma bibliothèque, qui ne suffit pas non plus. J'ai aussi eu la chance de voir une exposition, sans doute à Kroměříž, sa ville natale.

Na stanici polární (Mňága a Žďorp)

Une chanson qui évoque le refroidissement du quotidien des Tchèques pendant la période sous gouvernement "communiste".



Dlouhých čtyřicet let
ve mně rostla jen zima a led.
Život byl podivná mrazivá hra.
No a já byl kapitán kra.

Na špičce rampouchu kapka vody hlásí,
že přišlo léto.
Deset minut tání a je to.
Pak následuje půlhodina podzimní
a pak sníh a pád,
až na mínus padesát.

Na stanici polární,
ztratil se panel solární.
Přemýšlí každej polárník
a polárnice taky,
kdo je teď sakra zachrání.
A zatím vedou život náhradní.


Dřív lidi jak na trní,
vyhlíželi ruskej vrtulník, hmm…
Teď už jsou na tom líp,
spasí je americkej satelit.
Mě ale zachránila jedna podivuhodná víla.
Čuměl jsem fakt jako blázen,
jak může být na světě blaze.

Rampouchy roztály a zbyla po nich trocha vody.
Dveře do léta jsou dveře do svobody.
Pod slunečníkem budem spolu věčně spát
a mínus padesát už nikdy více,
vždycky plus třicet.

Zmizela polární noc,
milé děti, jen láska má takovou moc.



8 mars 2013

Covoiturage

Première utilisation du covoiturage pour de longs trajets. Beaucoup moins cher que le TGV (hein, Monsieur Pepy) et surtout une occasion de faire des rencontres très sympathiques.

J'ai voyagé de Paris à Lyon avec une conductrice auteure et psychologue, et une passagère artiste et amateure de rock ukrainien (c'est dans les deux cas très schématique) et les discussions, additionnées au confort du véhicule, ont rendu le voyage bien plus agréable et bien plus rapide qu'en TGV (je ne rajoute rien à l'intention du PDG never been de la SNCF).

Une expérience à renouveler.

En bonus, la musique de Liza.


Journée de la femme

10. (Ne rien dire)

7 mars 2013

Desperado (Gipsy.cz)

Un peu de fraîcheur dans la musique tchèque, mais le Rom qui se cache derrière ce nom de scène n'est pas forcément bien perçu dans son pays. En effet le racisme antirom n'a jamais réellement cessé d'être de mise, encouragé officiellement (les Roms tchèques ont été totalement anéantis par les nazis, aujourd'hui les Roms en République tchèque sont d'origine slovaque) ou du moins, non réprimé (j'ai en sinistre mémoire des propos que la décence m'interdit de répéter tenus à l'Université tchèque pendant la période "communiste"). Mais le clip est excellent...


Zabil šerifa a vykrad banku,
a teď před zákonem utíká.
FBI za něj nabízí pálku,
lovci odměn už těšil stát.

Desperádo, Desperádo
utíká a neví kam.
Desperádo, Desperádo
nic neříká a utíká.

Desperádo, Desperádo
utíká a kdo ví kam.
Desperádo, Desperádo
nic neříká a jen utíká.

Desperado odfoukl fízla,
tak zněla verze svědka
který pil jako pravou rukou
a napadlo mě hnedka,
že něco na tom smrdí

Kamery vypnutý a
mříže otevřený a
vsadim na tuty,
že šerif zařval jenom
protože ho zradili
Proč by jen jeho
při tý přestřelce zabili
Takhle to chodí, když
jsou podplacení fízlové
domnívám se tedy,
že někdo mlčel za love
Všichni teď hledaj Desperáda
jdou mu po krku
Falešná stopa zabrala i prachy na ruku
ale co když je Desperádo třeba nevinný
Co když skrumpovaný úřady nic nevidí?

Desperádo, Desperádo
utíká a neví kam.
Desperádo, Desperádo
nic neříká a utíká.

Desperádo, Desperádo
utíká a kdo ví kam.
Desperádo, Desperádo
nic neříká a jen utíká.

A jeho tvář už visí u dveří
za mrtvýho nebo živího
dostaneš celej milion
na ruku čistýho
a za takový prachy
je lovcům celkem fuk
že Desperádo možná
je docela hodnej klukl

Šerifa zkolili tak proč se vrtat v detajlech
milion není malá suma
na to nemaj dech
je zajímavý co s lidma dovedou peníze
jenže to už je prostě život
je to k nevíře
co Desperádovi tak zbývá tejhle tragédii
utíkat co nejdýl to půjde
a to nejrychleji jak jen to dovede
a kdo ví jak to dopadne
vždyď pravda vítězí
a nebo copak ne?

Zabil šerifa a vykrad banku,
a teď před zákonem utíká.
FBI za něj nabízí pálku,
lovci odměn už těšil stát.

Desperádo, Desperádo
utíká a neví kam.
Desperádo, Desperádo
nic neříká a utíká.

Desperádo, Desperádo
utíká a kdo ví kam.
Desperádo, Desperádo
nic neříká a utíká.

Desperádo, Desperádo
utíká a neví kam.
Desperádo, Desperádo
nic neříká a utíká.

Desperádo, Desperádo
utíká a kdo ví kam.
Desperádo, Desperádo
nic neříká a jen utíká.

6 mars 2013

L'alchimiste (Paulo Coelho)

Ma première lecture d'un texte littéraire au format ebook. (J'ai alterné entre le lecteur Sony sur Windows et l'extension de Firefox EPUBReader.) Un joli conte philosophique, qui à vrai dire me conforte dans ma conception de l'amour. 

Un petit bémol: la philosophie de Coelho me semble essentiellement destinée aux hommes, je pense que le mode de fonctionnement des femmes n'est pas réellement pris en compte. C'est d'autant plus surprenant que je crois que son lectorat est essentiellement féminin.

À lire en tout cas, pour la fluidité du texte (faut-il louer l'auteur ou le traducteur, Jean Orecchioni ?) et la beauté des images.

La seule chose qui rend un rêve impossible, est la peur de l'échec.

J'ai commencé un autre livre de lui, en anglais cette fois...

5 mars 2013

Quan tothom viurá d'amor (Marina Rossell, Lluís Llach)



Quan tothom viurà d'amor
ja no hi haurà mai més misèria,
els soldats seràn trobadors
però potser no ho podrem veure.

Del llarg camí d'haver viscut
d'haver somiat, d'haver lluitat,
d'haver estimat, d'haver perdut
ens n'ha quedat un gest amarg.

Quan tothom...

La història sempre ha estat així
i perque arrivi un temps d'amor
cal que la mort faci el seu joc,
de què ens sereix, doncs, sáber tant?

Quan tothom...

La vida és un camí de sang
calia ser-hi caminar
passant la rella pel vell camp
solquem la terra del demà.

4 mars 2013

Klaire

Une bouffée d'air frais dans la blogosphère, le site klaire.fr me fait rire à chaque fois.

Je vous laisse découvrir les textes sur son site. Pour vous faire une petite idée, voici les deux boutons (c) Klaire en bas de chaque page.


3 mars 2013

Zure tristura (Imanol)



Zure tristura nabari dut
keinu partikular gisan,
dintasunez hain tristea
nola nahi zenuken izan.

Dintasunez hain tristea
kaletan zoazean,
ezpainak krabelin xuri
bihotza oinazepean.

Desafiozko hauzitan
epai zorrotzen esale,
ezer ez daukazularik
maitasunaren eskale.

Maitasuna maitasuna
romantikoen uharte,
penak desegingo zaitu
odola izoztu arte.

Zure tristura nabari dut
keinu bakarzale gisan,
etsipenean hain harro
nola nahi zenuken izan.

Tu tristeza me llega
como un gesto particular,
con dignidad,
tal y como deseaste.

Con digna tristeza,
andas por las calles,
labios, como blancos claveles
y corazón atormentado.

En pleitos desafiantes
con jueces severos,
no teniendo nada,
vas implorando amor.

Amor, amor,
ínsula de los románticos,
la pena te ha de corroer
y helarte la sangre.

Tu tristeza me llega,
como un gesto solitario,
orgullosa en tu desesperanza
tal y como deseaste.

2 mars 2013

Lásko má (Hana Hegerová)

už deset let nám láska slouží
anebo my sloužíme jí
kdo žízeň má, ten pije z louží
a kdo má hlad i kůru jí
my rozešli se tisíckrát
v tom pokoji, kde páchne plyn
a kde dnes i kolébka schází
ty ztratil jsi chuť dobývat
a já zas chuť tvých sladkých slin
náš zvadlý květ už vypad z vázy
ó lásko má
má sladká, něžná lásko přísahám
že ať se stěstí točí zády k nám
já stále mám tě ráda
kde trámy vzít, když strop se hroutí
les vyhořel a je z něj troud
ze srdce zbyl košíček z proutí
čím zastavíme dravý proud
já nebyla tvá jediná
ty znal jsi tolik jiných úst
kdo bez hříchu je, ten ať soudí
i tajnosnubná květina, když
rozkoší chce kvést a růst
tak roste tam, kde vítr proudí
ó lásko má
má sladká, něžná lásko přísahám
že ať se štěstí točí zády k nám
já stále mám tě ráda
už deset let nám láska slouží
a teď nám výpověď chce dát
snad znavena po klidu touží
já bojím se jí na to ptát
tak pojď, snad dá si ještě říct
my můžem před ní pokleknout
jen podívej, jak na nás kývá
vždyť sami nezmůžeme nic
s ní můžeme tím proudem plout
jen pojď, co jiného nám zbývá
ó lásko má
já stále mám tě ráda