10 avril 2007

Insécurité

C’est comme un de ces cauchemars qui reviennent toutes les nuits… la classe politique, avilie par ses compromissions avec les forces de l’argent et du totalitarisme (plutôt brun que rouge, ces derniers temps, même si les deux sont tout aussi nauséabonds) est repartie dans une campagne schizophrénique. C’est à celui qui promet le plus, qui ment le plus, qui caresse le plus l’électeur dans le sens de son poil hérissé par une presse qui, j’en suis désormais convaincu, roule essentiellement pour le fascisme. Les usagers des transports en commun se partagent entre la presse « gratuite » (Metro, 20 Minutes, Matin Plus) et l’ineffable Parisien libéré. Ce dernier présente un traitement exceptionnel des « faits divers ». Tout est bon pour fustiger les jeunes, forcément délinquants, le prétendu laxisme de la justice (certes illustré par la bienveillance dont a récemment bénéficié M. Jean Luc Delarue) qui encouragerait la récidive, la glorification de la petite entreprise individuelle où le moindre petit artisan méritant est porté aux nues alors même qu’il ne gagne pas la moitié du salaire d’un député… ou d'un avocat.

C’est vrai, je ne me sens plus en sécurité. Entre cette presse qui m’effraie, les propos racistes de M. Philippe de Villiers qui passent tels quels sous prétexte de campagne électorale, les journaux télévisés de TF1 où Jean Pierre Pernaut fait faire l’éloge du vote lepéniste par les piliers de bar de la France profonde, j’ai tout simplement peur pour notre démocratie, peur qu’elle bascule dans un nouveau vichysmo-gaullisme, comme entre 1940 et 1944, ou entre 1958 et 1974.

Je souhaite simplement me tromper… et que ce mauvais cauchemar s’achève dès le 22 avril, avec un second tour Bayrou-Royal, ou Voynet-Nuhous…

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