29 janvier 2007

Kassé ça...

Je zappe un peu l'actualité ces derniers temps, j'ai quand même vu Mme Leerdammer causer créole à la télé, oh, pas longtemps, mais c'est sûr que les ennemis de l'anti-France qui grouillent à l'UMP n'ont pas pu rater ça, quelle horreur, elle parle patois (François Bayrou tanben, mes n'ei pas lo medish...)

Alors, ils y sont allés de leur parfaite mauvaise foi, et on en arrive à cette dépêche de l'AFP...

POINTE-A-PITRE (AFP) - Le député de la Guadeloupe et secrétaire national du PS aux DOM-TOM, Victorin Lurel, s'est déclaré dimanche "scandalisé par l'exploitation éhontée, par l'UMP, de la traduction inexacte d'une expression créole", utilisée la veille par Ségolène Royal. Dans une déclaration faite à l'AFP à Pointe-à-Pitre, par téléphone depuis son fief électoral de Vieux-Habitants où il se trouvait dimanche avec Mme Royal lors d'un rassemblement de militants du PS, M. Lurel a affirmé qu'il était "scandaleux que l'expression créole +nou ké cassé ça+ ait été traduite par +nous allons tout casser+". Il s'est élevé contre les affirmations de l'UMP selon lesquelles Mme Royal envisagerait de "casser la République". "Nou ké cassé ça, ça veut dire que nous allons changer ça", a ajouté M. Lurel, qui a précisé qu'une chanson créole connue reprenant cette expression avait été diffusée à l'issue du meeting de Mme Royal samedi aux Abymes. Dimanche, les porte-parole de l'UMP Valérie Pécresse et Luc Chatel ont dénoncé dans un communiqué les propos de Mme Royal, lui reprochant de vouloir "tout casser, y compris la République", durant son déplacement "pêche aux voix" en Guadeloupe. Dans un communiqué publié dans la soirée, M. Lurel affirme que "l'UMP ne connaît rien aux départements antillo-guyanais". « C'est faire preuve d'ignorance et d'inculture crasse que de faire croire que le mot "kacé sa" en créole veut dire "casser la République" alors que cela veut dire "changer les choses"», écrit le dirigeant PS ultramarin. Il estime «candaleux que l'UMP qui, cinq ans durant, a abandonné l'Outremer, qui a tout cassé au sens premier du terme et tout abîmé, n'a pas financé le logement social, a fait perdre 600 millions d'euros au budget de l'Outremer et, pour tout dire, pratiqué un cartiérisme honteux et un largage insidieux, s'en prenne aujourd'hui à Ségolène Royal. C'est moi, Victorin Lurel, député socialiste et (...) républicain conséquent, soucieux de préserver l'unité de la République, qui utilise fréquemment cette formule très connue sous nos latitudes", ajoute-t-il. Le président du Conseil général de la Guadeloupe, Jacques Gillot, sénateur (app. PS), s'est également, dans un appel téléphonique à l'AFP, élevé "avec la plus grande fermeté" contre la traduction inexacte de l'expression et "l'utilisation odieuse qui en a été faite par l'UMP". Selon le journaliste de l'AFP en poste depuis de nombreuses années en Guadeloupe, l'expression créole "nous ké cassé ça" peut être traduite par "nous allons changer ça" et, dans son acception la plus extrême, par "nous allons entrer en rupture".
Ah, Reuters avait mal traduit, l'AFP aussi... c'est nou kay kassé ça avec un kay qui se prononce kaï, comme dans Bayrou ;-)

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