Un texte pour exemple :
Merci M. Rosenczveig.On peut aussi se demander comment les jeunes vont respecter un ordre qu’ils estiment profondément injuste. Car je n’en démords pas, la violence des jeunes et des moins jeunes n’est pas seulement une démarche d’affirmation de l’adolescence, mais bien l’expression de personnes qui ne partagent une bonne partie des règles du jeu social pour avoir le sentiment, à tort ou à raison, que ces règles ne le prennent pas en compte. Bien sur qu’ils se trompent ces jeunes en oubliant que nous jouissons fondamentalement de la paix et d’un certain développement social. Ils ont guère de culture historique ni de comparaison avec ce qui se passe ailleurs. Autant leur parler chinois, pour autant pas question de céder et de renoncer à appeler un chat un chat.
Dans mon cabinet, notamment dans les procédures d’injures ou d’outrages ou encore de violences, je leur dis que si telle est leur opinion, ils doivent s’engager en usant des moyens qu’offre un pays démocratique : le droit de s’exprimer individuellement ou collectivement, mais par des arguments au-dessus de la ceinture, le droit de contester et de proposer; sans compter qu’un jour chacun d’eux aura le droit de voter.
En tous cas il ne sert à rien d’affirmer l’ordre pour l’ordre. Cela me rappelle en son temps les condamnations de principe de la violence. Il est malheureusement des violences légitimes. L’histoire de France en fourmille.
C’est bien parce qu’il est vécu comme juste qu’un ordre sera respecté. La militance politique ou syndicale n’est rien d’autre que la volonté de transformer l’ordre établi pour lui en substituer un autre.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire