Un peu d'économie, sur le blog La lettre volée. Edmund Phelps vient de recevoir le prix Nobel. En conclusion, ne croyez pas de que dit Madame Parisot, ni son caniche (qu'elle partage volontiers avec Monsieur Bush fils)... Et ne croyez que modérément en l'infaillibilité des prix Nobel d'économie... ça me rappelle l'époque où le premier économiste de France était premier ministre. Ah, vous n'avez pas connu Raymond Barre ?
Extraits choisis, pour ceux qui n'aiment pas cliquer...
Phelps [...] signe un papier platement binaire et fait une proposition assez étrangement rétrograde. Le papier du Wall Street Journal fait l'éloge du capitalisme anglo-saxon opposé au capitalisme européen. Les arguments de Phelps sont cependant étonnants. Le modèle européen continental serait caractérisé par des "banques monopolistiques". Je ne sais pas s'il fait référence à l'encadrement du crédit, il faudrait lui écrire pour lui dire que ça a été supprimé en 1984.
Plus loin, il explique que la productivité horaire du salarié américain est supérieure à celle des trois plus gros pays européens, c'est faux. La productivité horaire du salarié français est régulièrement meilleure, encore en 2005 selon les stats de l'OCDE (niveau US = 100, France = 101, Royaume-Uni = 83, Allemagne = 91).
Le reste de l'article allie de l'intéressant à du pas original, pour conclure avec un argument qui mériterait que le concept de jésuitisme eût été créé pour lui. En gros, selon une optique de justice rawlsienne élargie (Rawls, pour faire vite, indique qu'une société juste doit s'assurer que les inégalités bénéficient aux plus démunis - financièrement s'entend), il faut éviter d'entraver les entrepreneurs qui sinon se retrouveraient les plus démunis de "développement personnel".
J'ai bien aimé le rappel sur la productivité. Avec 35 heures, et tout le reste, les Français sont quand même plus productifs que les Américains et les Britanniques. Pourquoi ne pas l'expliquer au reste du monde (et aux handicapés du cortex qui peuplent les sièges de la Commission de Bruxelles) ? Il y a là une faute grave de la part de ces messieurs de l'UMP au pouvoir, non ? (Madame Parisot, qui les connaît bien, peut-elle leur expliquer ce qui est dit dans le Code du travail au sujet de la faute grave ? ou cela relève-t-il encore d'un statut pénal particulier ?) (Comment ça, elle veut le réformer ? L'a-t-elle seulement lu ? Comment, faites ce que je dis, pas ce que je fais ???)
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RépondreSupprimerAvouez que cela ne serait pas utile de ne faire que passer sur votre blog...
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