J'ai lu aujourd'hui ce roman de Brian Aldiss, dont le titre a été traduit par Super-État. J'avoue avoir été dérangé pendant toute ma lecture. Non par l'environnement (tous ces gens, dans les transports, ceux qui oublient leur déodorant, ceux qui étalent bruyamment les petites misères de leur vie de bureau, ceux qui commencent à ronfler doucement, bercés par le roulis et le tangage conjugués du transilien RER D...) mais par la mauvaise qualité de la traduction française, derrière laquelle suintait l'anglais caustique de l'auteur. Par exemple, si je vais sauver mon travail, cela suppose-t-il que j'accepte une baisse de salaire (version Parisot & Sarkozy), ou que je me mette en grève (version Besancenot & Buffet) ? Non, il s'agit de quelqu'un qui travaille sur ordinateur, et qui doit penser à enregistrer son document. To save his work. Cool, non ?
Sinon, le roman est très classique de la part d'Aldiss, ce côté très nonsense et cette féroce satire de l'eurocratie, mêlée d'une exploration spatiale de circonstances (et les spationautes qui découvrent de la vie sur Europe, satellite de Jupiter... la mangent car leurs provisions se sont avariées en chemin). Je vous recommanderais donc de vous procurer la version anglaise.
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