15 octobre 2006

Extrême-fiction

J'ai cette semaine passée frôlé l'overdose de bonnes lectures. Après Douglas Adams et Terry Jones, j'ai en effet découvert Henri-Frédéric Blanc. Un livre extraordinaire, bien écrit, dans un français vivant et délicieux qu'on aurait du mal à imaginer sur les bords de la Seine. Extrait :
Est-ce ma faute si tant de gens se tuent au travail afin de se payer des échappées dans des univers-jeux et sont prêts à tout pour venger Jeanne d'Arc, conquérir la Toison d'or ou revenir dans leur deux-pièces avec un brevet de surhomme estampillé par Zarathoustra en personne ? Tout le monde veut jouer, jouer, jouer, et si l'on risque sa peau c'est encore mieux ! Les cyberpsys appellent cela le syndrome du sphinx : on est irrépressiblement attiré par ce qui menace de nous dévorer. Pourquoi ? Parce que le pire des monstres c'est la routine. Horrible pieuvre qu'on ne peut fuir que dans la fiction... - C'est vrai qu'il faut être très solide pour ne pas se faire écraser par la locomotive impitoyable du train-train.

Et tout le reste est même mieux.

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