Les réactions aux récentes déclarations de Victorin Lurel, ministre de la République et éminent représentant de la Guadeloupe ont mis en évidence ce que le "politiquement correct" refuse de dénoncer: le racisme des élites françaises, sur un large éventail des partis politiques, de la "gauche de la gauche" à la droite parlementaire qui a glissé à l'extrême-droite il y a quelques années déjà (l'UMP).
Raciste, Julien Dray, un ancien militant trotskyste qui a intégré le PS mais qui regrette que le gouvernement n'envoie pas aux obsèques de Hugo Chávez "une personnalité de premier plan à cet enterrement".
Raciste, Jean-Luc Mélenchon, un jacobin déjà connu pour sa phobie des langues régionales, Il parle du prétendu "mépris" de Victorin Lurel qui ne fait que prononcer des paroles pleines de bon sens et du respect qui est celui avec lequel on parle des morts dans la Caraïbe, région d'où il vient comme Hugo Chávez. Mais c'est plein de ses préjugés et débordant de suffisance que ce fils de colon en Afrique du Nord attaque M. Lurel et se montre sous son vrai visage.
Le racisme de la droite est moins inattendu, mais quand même. Commençons par Madame Laurence Parisot (combien de chefs d'entreprise antillais encore adhérents au MEDEF oseront l'avouer aujourd'hui ?) qui ressert au passage le mythe de Chávez dictateur, alors qu'il avait été élu démocratiquement, et qu'elle même vient de faire modifier les statuts du MEDEF pour briguer un troisième mandat de présidente...
On peut nommer aussi Hervé Morin, prétendu "centriste", qui en rajoute "J'ai honte pour mon pays". Toute honte bue, lui qui a trahi sa famille politique pour rallier l'extrême-droite et M. Sarkozy.
Enfin, Jean-François Copé, qui a endossé les habits de raciste patenté de notre ex-président, ne nous surprend guère, d'autant qu'il parle de "dictature", lui qui est parvenu comme chacun sait à la présidence... de l'UMP.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire