19 février 2007

Exemplaire

Lu dans Libération...
«Deroues Abdelkader, MORT, Belkacem Achour, MORT, Meziane Akli, MORT...» Parfois, il est simplement écrit «FMA», Français musulmans d'Algérie, ou le numéro de dossier à l'Institut médico-légal, ou encore les mentions «repêché» ou «repêchage». Les archives de Paris, comme le révélait Libération du 22 octobre 1997, conservent les registres du parquet enregistrant la liste des manifestants pro-FLN qui ont trouvé la mort lors de la répression de la manifestation du 17 octobre 1961. Au moins 200 Algériens furent tués, certains jetés à la Seine, lors d'une véritable chasse à l'homme déployée dans les rues de Paris par le préfet de police Maurice Papon. Des centaines d'autres furent chargés, matraqués, entassés dans des cars. «Il n'y a pas eu de débordements, s'était défendu Papon. La répression s'est réduite à faire monter les Nord-Africains dans les autobus. Ils ne se sont pas fait prier.»
Maurice Papon est mort. Après une jeunesse au service de l'amitié pétaino-nazie, il fut un fonctionnaire zélé et un membre émérite du gouvernement lors de la cinquième république. Vous savez, celle sous la constitution de laquelle nous allons encore bientôt voter. Celle qui fut fondée par le Général de Gaulle, qui fonda aussi un parti politique qui s'appelle aujourd'hui UMP, dont le président est M. de Petit Botcha...

Cet homme condamné par les tribunaux de la république a bénéficié des faveurs de celle-ci. Comme ancien préfet, il a pu sortir de prison pour se soigner, contrairement aux terroristes d'action directe. Au fait, comment appelait-on les résistants pendant la seconde guerre mondiale ?

2 commentaires:

  1. Crois-tu que je t'admirerais moins si je n'étais pas follement amoureuse de toi ?
    Ton blog est meilleur, jour après jour. Ne te lasse pas !

    RépondreSupprimer
  2. Hum, si on sort de la sphère publique...

    RépondreSupprimer