9 septembre 2013

Jouer n'est pas vivre

Ces derniers mois, j'ai vécu toutes sortes de cataclysmes. Je pensais m'en être enfin sorti, mais le cauchemar a recommencé depuis mercredi 28 août.

Je ne sais pas comment je sortirai de tout ça. J'essaie de protéger les miens, parfois contre eux-mêmes et c'est difficile tant chacun a conscience de son individualité et de son besoin de liberté (et je ne peux qu'approuver). J'essaie de me protéger et de me préserver.

Devant l'adversité, l'infidélité, le mensonge répété, la manipulation, le chantage, les manœuvres destinées à me rendre fou ou à le faire croire aux autres, je tiens et je tiendrai.

J'aimerais tant que ce jeu prenne fin, et que nous (re)commencions à vivre. Nous avons raté tant d'occasions, et aujourd'hui c'est par jeu que, nous connaissant si bien, nous persistons à nous faire du mal. Si facilement, car les joueurs aiment cela.

Et nos enfants dans tout ça ? Quelle image garderont-ils de nous ? Quels hommes et femmes vont-ils/elles devenir devant ce pitoyable spectacle que nous ne savons pas toujours leur cacher ?

Post scriptum - printemps 2014

Nous avons perdu et nous nous sommes perdus. Sans haine, j'espère, j'ose le croire. Avec une immense tristesse que nous ne savons plus partager. Le soleil du printemps sèche mes larmes. Qu'il fasse de même pour les tiennes.

111 roků

Mémé,

Tu aurais eu 111 ans aujourd'hui. 111 roků dneska. Tu serais amusée par l'évolution du monde ces 26 années que tu n'as pas vécues. Tolik let!

Tu aurais accueilli mon épouse, puis mes enfants, en faisant tes grimaces habituelles. Tu aurais été sans doute heureuse que ma fille porte, parmi ses prénoms, le tien, francisé en Rosa quand tu avais épousé pépé.

Tu me manques.

Mais le fleuve tuera l'homme blanc (Patrick Besson)

Quel livre ! Des narrateurs successifs content le destin de quelques personnages d'exception, qui sont tellement mêlés à des faits avérés et à des personnages réels qu'on ne sait plus trop où s'arrête la réalité et où commence la fiction.

Une belle peinture de Brazzaville, des deux Congos de ce tournant du millénaire, de la guerre civile rwandaise (on parle de génocide, mais comment expliquer, comme le dit l'auteur, qu'il y ait autant ou presque de morts dans les deux "ethnies" ?)

Une langue maîtrisée, un vrai art de la narration, un très bon livre, là aussi...

Hier, j'ai dû ronger mon frein (aider les enfants à faire leurs devoirs) avant de le terminer d'une traite...

4 septembre 2013

En attendant Babylone (Amanda Boyden)

Un très beau récit de destins entrecroisés dans la New Orleans juste avant le désastre Katrina.

Je devrai passer à l'anglais pour confirmer la qualité de l'écriture, celle de la traduction, ou les deux...

En tout cas, un vrai plaisir de lecture.

2 septembre 2013

Le Londres-Louxor (Jakuta Alikavazović)

Encore une belle découverte. Le récit pourrait être autobiographique, celui d'exilé-e-s de l'ancienne Yougoslavie. Entre la narratrice, sa soeur qui disparaît, les autres personnages, un mélange de vies et de sentiments... une écriture agréable (avec cependant quelques erreurs de syntaxe qui laissent croire que le travail de l'éditeur fut bâclé), une belle création ou recréation de monde évanescent.

Je vous le conseille.

28 août 2013

50 ans après, et tant de chemin restant à parcourir

I say to you today, my friends, so even though we face the difficulties of today and tomorrow, I still have a dream. It is a dream deeply rooted in the American dream.
I have a dream that one day this nation will rise up and live out the true meaning of its creed: "We hold these truths to be self-evident: that all men are created equal."
I have a dream that one day on the red hills of Georgia the sons of former slaves and the sons of former slave owners will be able to sit down together at the table of brotherhood.
I have a dream that one day even the state of Mississippi, a state sweltering with the heat of injustice, sweltering with the heat of oppression, will be transformed into an oasis of freedom and justice.
I have a dream that my four little children will one day live in a nation where they will not be judged by the color of their skin but by the content of their character.
I have a dream today.
I have a dream that one day, down in Alabama, with its vicious racists, with its governor having his lips dripping with the words of interposition and nullification; one day right there in Alabama, little black boys and black girls will be able to join hands with little white boys and white girls as sisters and brothers.
I have a dream today.
I have a dream that one day every valley shall be exalted, every hill and mountain shall be made low, the rough places will be made plain, and the crooked places will be made straight, and the glory of the Lord shall be revealed, and all flesh shall see it together.
This is our hope. This is the faith that I go back to the South with. With this faith we will be able to hew out of the mountain of despair a stone of hope. With this faith we will be able to transform the jangling discords of our nation into a beautiful symphony of brotherhood. With this faith we will be able to work together, to pray together, to struggle together, to go to jail together, to stand up for freedom together, knowing that we will be free one day.
  1. This will be the day when all of God's children will be able to sing with a new meaning, "My country, 'tis of thee, sweet land of liberty, of thee I sing. Land where my fathers died, land of the pilgrim's pride, from every mountainside, let freedom ring."
And if America is to be a great nation this must become true. So let freedom ring from the prodigious hilltops of New Hampshire. Let freedom ring from the mighty mountains of New York. Let freedom ring from the heightening Alleghenies of Pennsylvania!
Let freedom ring from the snowcapped Rockies of Colorado!
Let freedom ring from the curvaceous slopes of California!
But not only that; let freedom ring from Stone Mountain of Georgia!
Let freedom ring from Lookout Mountain of Tennessee!
Let freedom ring from every hill and molehill of Mississippi. From every mountainside, let freedom ring.
And when this happens, when we allow freedom to ring, when we let it ring from every village and every hamlet, from every state and every city, we will be able to speed up that day when all of God's children, black men and white men, Jews and Gentiles, Protestants and Catholics, will be able to join hands and sing in the words of the old Negro spiritual, "Free at last! free at last! thank God Almighty, we are free at last!"

16 août 2013

Le mystère Napoléon (Steve Berry)

Un thriller sur fonds historique (la recherche du trésor de Napoléon), bien enlevé, même si la fin traîne un peu. Le style de l'auteur (et/ou le talent du traducteur) est bien plus fluide que mes dernières tentatives.

Après, dès le début ou presque, l'histoire ne tient pas debout. Les personnages, les lieux, plein de choses sonnent faux.

Mais bon, pendant les vacances...

À noter que le titre anglais est the Paris vendetta.